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Ca chauffe entre le nord et le sud !

Par Vincent Bissonnet
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    Ca chauffe entre le nord et le sud !
Publié le Mis à jour
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Les tensions entre les dirigeants des deux hémisphères s’intensifient cet été, alors que la question d’un calendrier international va être débattue.

Calendrier, organisation des saisons ou encore rapport de forces financiers : en coulisses, l’actualité de la planète ovale donne lieu à des bras de fer entre dirigeants des deux hémisphères. Voici les principales zones de friction.

La menace suprême des Blacks

La Nouvelle-Zélande pourrait-elle quitter World Rugby après le Mondial 2019 ? Improbable de prime abord, cette menace est pourtant bel et bien brandie actuellement par les dirigeants océaniens. La cause de leur courroux : la réticence de la puissante Fédération anglaise (RFU), Ian Ritchie en tête, à revoir le planning international des saisons. Steve Tew et Steve Hansen, les deux boss du rugby néo-zélandais, sont montés au créneau. Si aucune démarche n’est entreprise dans les mois à venir pour unifier les agendas entre les deux hémisphères - avec, si possible, une saison organisée de février à novembre, ils envisagent de faire cavalier seul et, donc, d‘organiser leurs tests-matchs selon leur bon vouloir. « Je suis persuadé que, dans tous les cas, tout un tas de sélections voudront nous affronter. Quand nous les jouons, leurs stades sont pleins et ils gagnent beaucoup d’argent », affirme le sélectionneur. En attendant, la NZRU a durci les négociations avec son homologue anglaise. L’organisation d’une confrontation entre leurs deux sélections pour cet automne, hors fenêtres internationales, a été abandonnée devant les exigences des All Blacks : au lieu des 1,5 million de dollars néo-zélandais habituels (près d’un million d‘euros), ils en réclamaient trois. à défaut d’aller à Twickenham, Kieran Read et ses partenaires affronteront un XV du reste du monde. Une affiche lucrative. Un dirigeant de la RFU a évoqué le sujet dans la presse anglaise : « Il n‘y a aucun calendrier arrêté pour l‘après-2019. Les Blacks en profitent pour durcir le ton. » Leur position est claire : « Nous ne viendrons pas jouer chez vous tant que ne sera pas instaurée une saison globale qui nous convient. » Cet hiver, des réunions sont prévues entre les décideurs des deux hémisphères. D’ici là, la NZRU va sans nul doute maintenir sa pression.

Contrats : Cheika muscle son jeu

Michael Cheika n’en peut plus et le proclame haut et fort. En fin de semaine dernière, la Fédération a consenti à libérer prématurément le flanker Liam Gill et le pilier Greg Holmes, recrues de Toulon et d’Exeter. Mais la situation ulcère au plus haut point le sélectionneur des Wallabies : le contrat des deux joueurs prenait fin le 31 décembre tandis que leur engagement en Europe commençait le 1er août. « Nous pourrions être inflexibles mais à quoi cela me servirait de priver Liam Gill de ses premiers mois de contrat ? S’il tient tant que ça à partir, c’est qu‘il ne veut pas jouer pour sa sélection. Reste qu’il y a des règles en place et qu’elles le sont pour une bonne raison. Peut-être que les agents ne prennent pas l‘ARU au sérieux. La réalité est que le joueur est sous contrat et c’est seulement parce que nous sommes des gentlemen qu’il peut l’honorer. Mais cela n‘arrivera plus. » Si Liam Gill est attendu dans les jours à venir sur la rade, le passe-droit accordé aux Australiens en partance pour l’Europe appartient au passé.

Bras de fer en vue avec les Wallabies

Matt Giteau, Adam Ashley-Cooper, Will Genia et Drew Mitchell participent actuellement à la préparation des Four-Nations avec la sélection australienne. Règle 9 oblige, leur club ne peut les retenir. Mais la question du test-match Nouvelle-Zélande -Australie du 22 octobre, week-end de Coupe d’Europ et hors fenêtre internationale, risque de conduire à un bras de fer. Le Bordelais a évoqué le sujet la semaine passée : « Cela va certainement donner lieu à une discussion très intéressante avec le président de mon club. » « Je ne sais pas trop ce qu’il en est, répond Laurent Marti. Je ne veux rien demander au joueur, ni à son sélectionneur. Ce que je vois, c’est que nous sommes ennuyés par son absence au moment de reprendre le Top 14 alors que nous avons des blessés. » Du côté du RCT, où les joueurs doivent consentir à un sacrifice financier en cas de départ en sélection, la même problématique va se poser : « J’ai encore besoin de discuter avec Toulon pour les deux prochains matchs. J’aurai ensuite le temps de négocier pour le troisième match de la Bledisloe Cup », a commenté Drew Mitchell. Au cœur du débat, un même problème, encore et toujours : le calendrier international.

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