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[Saga Top 14] Toulon, la transition à plus d’un titre

Par Vincent Bissonnet
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Publié le Mis à jour
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Après un été mouvementé marqué par le traumatisme de la défaite en finale et les secousses autour du staff, le RCT repart en reconquête avec un nouveau patron et les leçons de la saison dernière en mémoire.

«Ici, tout est différent. » Le slogan nouvellement choisi par le RCT ne pouvait être plus approprié. Depuis un an, le club varois a tout connu ou presque… en termes de galères et de pépins divers : des cascades ininterrompues de blessures, des présomptions de dopage organisé, des secousses sur le banc de touche et, en guise de coups de théâtre final, un Bouclier de Brennus échappé inexplicablement et une intersaison on ne peut plus tourmentée en coulisses à propos de la composition de l’encadrement.

Depuis la reprise du 26 juillet, tout un club s’est délibérément tourné vers l’avenir. Amnésie volontaire ? « Ce qui s’est passé cet été ? J’en ai parlé directement avec les gens concernés et je n’ai plus rien à ajouter », avait coupé court Diego Dominguez, finalement maintenu à son poste de manager. « Je ne veux parler que du sportif. » Venons-y justement puisque toute l’attention du peuple toulonnais est concentrée sur cette question : l’ère Laporte refermée, le RCT, club phare de la décennie, dispose-t-il encore des moyens de ses ambitions ? Des prétentions toujours aussi élevées, d’ailleurs. « Je veux un titre, l’un des deux. Le deuxième, ce serait du bonus », annonce d’entrée l’Italo-Argentin. Sur le papier, l’effectif varois - stable dans ses grandes lignes - reste sans guère de contestation possible le plus riche et impressionnant de France : Halfpenny, Nonu, Giteau, Vermeulen, Manoa, n’en jetez plus ! Autant de vedettes rompues à l’exercice de la gagne, revanchardes, intégrées au collectif et donc censées évoluer dans la plénitude de leurs moyens.

Dominguez et « la grosse pression »

Quels vents contraires pourraient venir entraver le nouvel envol ? Les mêmes, encore et toujours. à commencer par l’état de forme des troupes. Lors du précédent exercice, Halfpenny a vécu une saison blanche, Giteau a joué les intermittents du spectacle, Manoa a multiplié les allers-retours à l’infirmerie, Nonu et Vermeulen ont assisté à la finale depuis les tribunes du Camp Nou… Cet incessant va-et-vient a fragilisé l’édifice de toutes parts et empêché le triple champion d’Europe de trouver des repères, de la cohésion et de la constance. Entre le vieillissement de son effectif, l’interminable doublon des Four-Nations et la profondeur de banc relativement limitée en deuxième ligne, le RCT ne se retrouve pas à l’abri d’une rechute, dans des proportions probablement moindres. Le recrutement réalisé, aux postes de pilier droit et d’ouvreur, points sensibles, est censé parer à ces imprévues.

La deuxième zone potentiellement critique se trouve au niveau du banc de touche. La saison dernière, le groupe a pâti des absences fréquentes du patron Bernard Laporte. Sans son manager, garant de la mobilisation générale, le vestiaire s’est inconsciemment relâché, le niveau d’exigence finissant inévitablement par baisser d’un cran. à ce titre, son successeur Diego Dominguez se voit confronté à un véritable challenge, renforcé par l’incertitude autour de l’entente en interne au sein d’un encadrement composé à la hâte. « C’est une grosse pression. J’en suis conscient mais je vais assumer, prendre mes responsabilités et les résultats parleront », assure-t-il. Les grandes lignes de son discours s’inscrivent dans la continuité des grands principes chers à Bernard Laporte : « Je veux mettre en place de l’agressivité et de l’engagement. Notre attitude sera essentielle et c’est pour moi la chose importante de ce sport. Les valeurs véhiculées par les équipes et les joueurs ayant défendu le maillot toulonnais me plaisent beaucoup. C’est l’une des raisons qui explique que ce club a gagné tant de titres depuis cinq ans. Il faut maximiser toutes ces valeurs positives, afin de continuer à gagner. Plus j’ancrerai dans la tête de ce groupe d’être constant et discipliné, dans les paroles mais surtout dans les faits au quotidien, plus il montera en puissance. Et nous y arriverons. »

Sur la ligne de départ, ce RCT présente et affiche tous les atouts d’un sérieux candidat au (x) titre(s). Un minimum vital pour ce club, auteur de sa première saison blanche depuis 2012. Le peuple varois n’attend et n’espère rien d’autre qu’un nouveau trophée. Ou quand la culture de la gagne devient un fardeau. En tout cas, jusqu’ici, tout va bien…

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