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Fabrice Landreau à Grenoble, son bilan

Par midi olympique
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    Fabrice Landreau à Grenoble, son bilan
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Grenoble a démarré le championnat par une lourde défaite sur la pelouse du Stade Français (54-20) la semaine dernière, sans son désormais ex-directeur sportif Fabrice Landreau. Alors qu’il devait quitter le club isérois à l’issue de la saison 2016-2017, l’ancien talonneur part plus tôt que prévu du FCG à la fin du mois.  À quelques jours de la fin de son aventure grenobloise , Midi-Olympique dresse le bilan du technicien.

 

 

Le Pro D2 et l’objectif de la remontée

En 2009, lorsqu’il revient à Grenoble après un titre de champion de France conquis en 2007 avec le Stade Français en tant qu'entaîneur des avants, le club végète en Pro D2 et l’objectif est clair : le FCG doit remonter à l’échelon supérieur et se refaire une place dans l’élite du rugby français. Pour sa première saison comme directeur sportif, Landreau ne parvient pas à faire jouer les phases finales aux Grenoblois qui terminent sixième. La saison 2010-2011 est plus conforme aux objectifs dessinés par le président Marc Chérèque, Grenoble termine deuxième à deux points du LOU mais subit une grosse désillusion en perdant sa demi-finale à domicile à Ledisguièrers face à l’Union Bordeaux-Bègles. Une défaite qui va finalement servir le collectif grenoblois qui devient intraitable la saison suivante. Premier de la phase régulière dès la 8ème journée, les Isérois retrouvent la première division et le Top 14 sept ans après la descente aux enfers du club. Fabrice Landreau a réussi son premier pari.

Le retour en Top 14 et les exploits

La saison 2012-2013 est l’occasion pour les Grenoblois de prendre possession véritablement du stade des Alpes, leur superbe écrin jusque-là utilisé lors des grands matchs. Le FCG y fait tour à tour chuter le Racing, et le champion de France Toulousain le 22 décembre 2012 devant plus de 20 000 spectacteurs. Le futur champion d’Europe, le RCT perd lui aussi 25-24 un soir d’avril 2013. Fabrice Landreau et ses hommes terminent le championnat à la onzième place avec un bilan presque positif (12 victoires, 14 défaites, 54 pts). La saison 2013-2014 avec toujours le même staff, Sylvain Bégon (en charge des avants), Franck Corrihons (en charge des arrières) et Bernard Jackman (en charge de la défense) confirme le potentiel grenoblois. Toulon, Toulouse, Castres champion de France en titre, Clermont viennent s’incliner aux Alpes. Les Isérois réussissent un authentique exploit en allant s’imposer en début d’année 2014 à Mayol (21-22) provoquant l’énorme colère de Bernard Laporte. Grenoble termine le championnat une nouvelle fois à la onzième place (53 pts, 11 victoires, 2 nuls, 13 défaites) mais dans le jeu, l’équipe est ambitieuse et agréable à voir évoluer.

 

Le sauvetage in extremis

La saison 2014-2015 voit le FCG prendre pleinement possession du Stade des Alpes pour tous ces matchs de championnat. Du changement s’opère dans le staff, puisque Fabrice Landreau déjà directeur sportif devient directeur général du club. Bernard Jackman devient lui manager général. Toujours fidèle à son bonnet et au rappeur Benny B, le directeur sportif vit une saison plus compliqué. Grenoble n’arrive pas à franchir le cap de la onzième place et se sauve in extremis de la rélégation. Les Isérois perdent à Lyon 29-24 lors de la dernière journée mais ont la bonne idée de décrocher un point de bonus défensif synonyme de maintien en Top 14. La victoire au Stade Français (21-30) et à Toulouse (22-25) constituent malgré tout de belles éclaircies dans une saison où brillent les Wisniewski, Aplon, Grice et où se révèle le Sud-africain Paul Willemse.

 

La saison 2015-2016, une dernière contrastée

La dernière saison de Fabrice Landreau à la tête Grenoble aura été à l’image de ses sept saisons, alternant le très bon et le plus passable. Grenoble n’a pas réussi à entrer dans le top 8, terminant dixième, soit une place de mieux que lors des trois précédents exercices. Les défaites à domicile face à Castres (28-33) mi-avril et celle face à Bordeaux-Bègles (14-20) ont douché les espoirs d’un collectif en chute libre. La fin de saison a été notamment très compliquée puisque la dernière victoire des Grenoblois a eu lieu le 2 avril à Oyonnax (20-27). Le FCG, amputé de nombreux joueurs a terminé la saison sur sept revers d’affilée. Et les Isérois se sont inclinés sept fois à domicile. La conquête en souffrance comme rarement et la défense, trop perméable (douzième défense du championnat) ont confirmé les difficultés et les limites grenobloises. Des difficultés qui n’effacent en rien les satisfactions de la saison.

Parmi celles-ci, ressort le superbe parcours en Challenge Cup où les Grenoblois se sont hissés jusqu’en demi-finale après avoir renversé le Connacht en quart au stade des Alpes (33-32). Grenoble a aussi continué à développer un jeu attractif. La patte Landreau, faite d’ambitions dans le jeu s’est encore une fois fait ressentir puisque le FCG a terminé septième meilleure attaque du Top 14, derrière les six qualifiés des phases finales. Il faudra voir si cette saison cet héritage peut se prolonger sous la houlette de Bernard Jackman, le successeur de Fabrice Landreau.

La patte Fabrice Landreau c’est aussi l’éclosion de jeunes en équipe première. Pur produit du centre de formation, le talonneur Loïck Jammes, le deuxième ligne Thomas Jolmes, le demi de mêlée Lilian Saseras, le centre Clément Gelin, pour ne citer qu’eux, ont marqué des points la saison passée. Très attaché à la politique de formation du club, Fabrice Landreau ne laisse pas le club dans une situation difficile dans ce secteur. Faut-il le rappeler mais 14 joueurs du FCG, des moins de 17 ans aux moins de 20 ans, ont porté le maillot de l’équipe de France lors de la dernière saison. Enfin, la sélection du premier joueur du FCG depuis vingt ans dans la grande équipe de France, Xavier Mignot est aussi une des réussites de Fabrice Landreau. Arrivé de Bourgoin en 2014, le joueur poli au FCG par Landreau et son staff a connu sa première aventure sous le mailot du XV de France lors de la tournée en Argentine en juin dernier. Là aussi ses successeurs devront assurer la pérennité du projet sportif grenoblois et de son ambition.

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