Abonnés

Toulon, dos au mur

Par midi olympique
  • Toulon, dos au mur
    Toulon, dos au mur
Publié le Mis à jour
Partager :

Une défaite à domicile et voilà un RCT qui cumule un deuxième revers en trois rencontres… la crise couve du côté de la Rade, et le doute semble s’installer petit à petit.

Il y avait eu la défaite à Bayonne pour tirer la sonnette d’alarme, mais la courte victoire à Pau avait finalement rassuré les Toulonnais. La réception de Brive ne devait alors être qu’une formalité pour (enfin !) lancer la saison, point de bonus à la clé. Mais que nenni. Les Brivistes avaient décidé de laisser leur costume de victime au vestiaire et de jouer un mauvais tour à Diego Dominguez pour sa première officielle à Mayol. Désordonnés, indisciplinés, maladroits, les Toulonnais ont complètement déjoué leur rugby. Car plus que le dramatique résultat, c’est la manière qui dérange en interne. En conférence de presse, Mourad Boudjellal, remonté contre son staff mais avant tout contre ses joueurs, affirmait que cette rencontre intégrait directement son top 3 des plus mauvais matchs qu’il ait vu depuis le début de sa présidence, avant d’ajouter qu’il le plaçait même certainement en tête. Une appréciation confirmée par son manager, Diego Dominguez « Nous avons été nuls, nous ne méritons pas de gagner. Nous faisons des fautes, nous perdons des ballons… C’est impossible de gagner comme ça. Nous avons souffert en conquête, nous ne gardons pas le ballon, nous ne faisons pas de passes. Quand j’ai vu ça, je me suis dit : « C’est une blague, ce n’est pas possible. » Quand tu fais tomber soixante ballons, tu n’attends pas d’autres explications : tu as été nul, nul, nul. Tu as été nul, alors que tu jouais à la maison pour la première fois de la saison. C’est le match qu’il ne fallait pas perdre du tout et on le perd. Maintenant il faut s’en sortir. »

Plus de joker

Une situation délicate, mais pas encore dramatique pour le club varois. Connu pour son impatience légendaire, Mourad Boudjellal a une nouvelle fois répété qu’il n’attendrait pas plus. Il veut des résultats, dès maintenant. « On arrive à la limite de ma patience. Le stage est terminé. Maintenant, on va passer aux choses sérieuses. » Les solutions qu’il préconise ? « Cela ne veut pas dire forcément que je vais virer les coachs. Je peux me virer moi-même ! » Coup de communication, simple bluff ou sincère aveu de lassitude ? « Qu’on puisse foutre presque huit ans en l’air sur un match, c’est honteux… Sur ce que je vois aujourd’hui, on joue le maintien. Une équipe à huit cents sélections qui joue le maintien. C’est la réalité. Je pense tout simplement que l’on est nul. On est nul. J’ai rarement vu mon équipe jouer aussi mal. » Diego Dominguez n’est plus protégé par son président et il va se retrouver avec le couteau sous la gorge dès cette semaine. Il devra vite réagir, malgré le calendrier très dense qui l’attend (déplacements à Toulouse et au Racing avant les réceptions de Clermont et de Montpellier). Pour autant, le néo-manager se voulait confiant, samedi soir, quant aux capacités de réaction de son groupe. « Nous avons les joueurs pour retourner la situation… Il faut la retourner ! Je pense que quand ils vont voir la vidéo, même eux ne vont pas croire ce qu’ils vont voir. Ce n’est pas leur niveau, le leur est beaucoup plus haut, mais aujourd’hui (samedi, N.D.L.R.) c’était une journée noire. C’est difficile mais on va voir si l’équipe a les ressources pour revenir. »

Il reste désormais une semaine au RCT pour se trouver un fond de jeu, du liant, du caractère, des leaders et un supplément de réussite, car au vu de la prestation proposée face aux Brivistes, les Toulonnais auront du mal à chahuter leurs futurs adversaires en répétant un tel non-match… Cette défaite aura un effet «quitte ou double» : soit elle réveillera l’orgueil des champions et lancera enfin la saison des Rouge et Noir (comme la défaite en 2013-2014 face au FCG qui avait été l’acte fondateur du doublé), soit elle plonge le RCT dans une crise plus profonde que ce que ne veulent le laisser transparaître staff et dirigeants…

Par Pierrick Ilic-Ruffinatti

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?