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Le vrai visage de la Section

Par Pierre-Laurent Gou
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Publié le Mis à jour
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Porté par Conrad Smith, mais aussi par un étudiant de 20 ans Louis Dupichot, les Palois ont signé une victoire probante et affiché un visage prometteur pour la suite même si toutes les interrogations sur la tenue de leur mêlée ne sont pas levées.

Ce lundi matin, l’étudiant en licence économie et gestion de la faculté de Pau, Louis Dupichot aura certes quelques courbatures au moment de pénétrer dans l’amphithéâtre avec ses camarades. Mais aussi le cœur léger malgré les cinq heures de cours magistraux qui l’attendent. Il a passé un très bon week-end, et pourra songer à fêter ses 21 ans avec ses parents descendus pour l’occasion dans le Béarn. La bonne pioche du recrutement palois a été l’un des artisans - avec l’inévitable Conrad Smith auteur de gestes techniques d’une classe folle - de la précieuse et probante victoire de la Section paloise sur Paris. « Une rencontre face au Stade français est toujours particulière », nous glissait samedi soir celui qui a débuté le rugby au Puc, est passé par Vincennes avant d’atterrir au Racing 92 en cadets.

Étudiant à la Sorbonne

« Depuis toujours, pour moi, c’est un derby. Et c’était l’équipe à battre. Celle qui dominait le rugby à Paris », poursuivait l’ex-pensionnaire de la Sorbonne et des Ciel et Blanc. Arrière de formation, Dupichot a profité la saison passée de la blessure de Teddy Thomas et de la suspension de Marc Andreu pour participer à la fin de saison tonitruante des Ciel et Blanc même si en phases finales, il n’eut pas le droit à une présence sur une feuille de match. « J’ai beaucoup appris au milieu de toutes ses stars, mais je suis venu à la Section pour voir mon temps jeu progresser. Si je veux faire carrière et progresser, je dois jouer », témoignait-il plein d’assurance. Après avoir prolongé son contrat pour trois saisons avec les champions de France, il demande et obtient d’être prêté à Pau pour une saison. Son sérieux, ses qualités d’appuis s’imposent très vite et aujourd’hui Louis Dupichot est le premier choix de Simon Mannix : cinq apparitions dont trois titularisations en cinq journées de Top 14. Face au Stade français, s’il n’a pas marqué, il s’est offert le luxe d’offrir une passe décisive à Conrad Smith sur un jeu au pied. « J’ai prolongé l’action et Conrad est allé chercher l’essai », tempérait-il en ajoutant. « J’apprends énormément à ses côtés. J’essaie d’appliquer à la lettre ses conseils. J’avoue que de le côtoyer aux entraînements, ça fait drôle. Je le regardais à la TV quand j’étais petit et je suis maintenant son partenaire… »

Appartement en centre-ville

Pourtant, Dupichot n’a pas suivi le double champion du monde, et bon nombre de ses partenaires ou recrues estivales sur son lieu de vie : pour lui le « titi parisien » pas question de s’installer dans une maison avec jardin dans la campagne béarnaise. Le contraste avec la vie parisienne aurait été trop grand. Non, il a choisi un appartement en plein centre de la cité de vert galant. « Bien placée avec un supermarché en bas de chez moi, et la fac à dix minutes à pied », précisait-il. Avec lui, la Section a montré « pour la première fois de la saison son vrai visage » dixit Simon Mannix qui pense aussi que cette victoire « va nous faire du bien mentalement et au niveau de la confiance ». En tout cas, sa jeune garde arrière Dupichot mais aussi Bastien Pourraily (22 ans) et Charly Malié (24 ans) qui composaient le trio arrière-ailiers sont en Top 14 pour de longues saisons. Comme la Section ? n

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