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Les Catalans dans le rouge

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Défait pour la troisième fois de suite, l’USAP pointe à l’avant-dernière place du pro D2. La sonnette d’alarme est déjà tirée chez les Catalans avant un périlleux déplacement à Vannes.

Les visages fermés des joueurs à la sortie des vestiaires et le refus de s’exprimer devant les médias en disent long sur l’après-midi ô combien difficile qu’a vécu l’Usap dimanche à Carcassonne. Emportés par l’envie et la fougue, les Catalans se sont inclinés au terme d’un match où ils ont perdu pied après une première mi-temps totalement apathique (26-3). À ne faire que défendre - avec deux seules petites incursions dans le camp carcassonnais en quarante minutes, pour trois points marqués - les Catalans se sont usés à la tâche et n’ont jamais vraiment paru en mesure de lutter pour le gain d’une rencontre qu’ils avaient pourtant préparé en conséquence. Le travail entrepris par le staff lors de la semaine qui a suivi la défaite à Aimé-Giral contre Dax n’a visiblement pas payé et pas porté ses fruits. Et la manière dérange sur la défaillance collective d’une équipe qui ne devait son salut durant les vingt premières minutes qu’aux fautes de mains d’Audois plein de mordant mais trop fougueux et maladroits dans le dernier geste.

Perpignan savait pourtant où il mettait les pieds. Mais Perpignan l’a sans doute oublié. Mis à la faute, avec pléthore de pénalités sifflées contre eux en trente minutes, les Catalans ont laissé Carcassonne s’installer dans la partie et Latorre marquer de précieux points alors que leur entame n’était pas des plus ridicules. Ce qui fait dire à Christian Lanta, le manager général d’avoir « assisté à un match paradoxal ». Paradoxal oui car l’Usap n’a pas non plus tout à jeter au moins sur le plan de la conquête, avec une touche des plus correctes et un Vivalda au four et au moulin mais bien seul dans la tempête. Les Catalans ont fait mieux que rivaliser avec leurs « cousins » audois en mêlée fermée. Et après ? Après, plus rien. Pour les motifs de satisfaction, il ne faudra pas voir plus loin.

Une défense aux abois

Car tout n’a pas été des plus parfaits, loin de là. Et dans une première mi-temps disputée contre le vent, le nombre de mauvais ballons rendus au pied ainsi que l’interception de Marrou sur une passe du jeune demi d’ouverture Séguy ont sonné le glas des minces espoirs. Christian Lanta ne le cache pas : « Le groupe est en manque de confiance et de repères. Nous sommes dans le dur. » Un dur symbolisé par une défense complètement dépassé sur les trois autres essais adverses Prise de vitesse, en retard sur ses vis-à-vis, trop attentiste, François Gelez, l’entraîneur des arrières, ne se trouvait pas des excuses : « Nous avons été mis sur le reculoir trop facilement. La défense est le miroir le plus grossissant du mental et de la force de caractère d’une équipe. Et aujourd’hui, il faut se remettre en question. »

Après avoir encaissé quarante-deux points à Aurillac, Perpignan en ramasse trente-huit dans l’escarcelle. Elle le doit certainement à la « jeunesse du groupe qui apprend et se construit dans la dure réalité » mais aussi sans doute à un manque de confiance criant. « Le groupe est atteint un peu plus profondément qu’il ne veut le dire lui-même », concédait après la rencontre l’ancien joueur d’Agen. Au rayon des certitudes, une ne fait pas défaut pour l’instant : l’Usap bafoue son rugby et la convalescence risque d’être un peu plus longue que prévue.

Par Enzo DIAZ

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