Abonnés

Bouscatel : « Je dresse juste un constat...»

Par Jérémy Fadat
  • Bouscatel : « Je dresse juste un constat...»
    Bouscatel : « Je dresse juste un constat...»
Publié le Mis à jour
Partager :

Le président du Stade Toulousain est lucide quant à la situation de son club.

Vous n’avez pas hésité à parler de colère samedi…

La question qui m’était posée était : « Est-ce que les joueurs sont en colère ? » J’ai répondu à chaud que je ne savais pas s’ils l’étaient mais que moi, je le suis. Bon, on ne peut pas parler de colère. Mais je suis fâché. Déjà du match précédent contre Toulon, c’est une évidence. Il y a eu tellement de manques ce jour-là que je préfère ne pas insister. Forcément, je m’attendais à une autre entame à Lyon et à une autre première mi-temps de notre part.

Comment l’expliquer ? Par un manque de caractère de vos joueurs ?

Les joueurs ont été bousculés sur l’envie, ont perdu les duels. En l’occurrence, je ne cherche ni excuse ni explication, je dresse juste un constat. Avec seize points de retard, ça devient très difficile, d’autant que nous avons été sanctionnés de deux cartons jaunes. Si Toulouse s’est incliné, ce n’est en rien à cause de l’arbitrage. Mais nous aurions peut-être pu espérer mieux si celui-ci avait été le même des deux côtés. J’ai dénombré une quinzaine de fautes répétées chez notre adversaire sans le moindre carton… Cela n’enlève rien au mérite au Lou et surtout aux carences du Stade toulousain en première période.

Avec trois revers en cinq journées, quel bilan dressez-vous de la première partie de championnat ?

Je me rappelle avoir dit dans vos colonnes, quand j’ai pris connaissance du calendrier, que j’étais très inquiet. J’ai même protesté vigoureusement de recevoir d’emblée deux concurrents directs à la qualification pour les phases finales (Montpellier et Bordeaux-Bègles, N.D.L.R.). Les deux seules équipes qui étaient d’ailleurs venues chercher des points chez nous pendant la période de doublons la saison dernière… Puis j’étais surpris de voir que Toulouse enchaînait avec le champion de France (Racing 92) et le vice-champion (Toulon). J’aurais espéré avoir tort. Notre production a été correcte au Racing et le revers logique d’un point de vue sportif. Mais celle face à Toulon fut largement insuffisante, pour ne pas en dire davantage. Le Stade a grillé un joker. Maintenant, notre équipe n’a disputé que cinq rencontres. Pour rattraper ces points perdus, il faut continuer notre course et se montrer beaucoup plus efficace.

Vous n’avez pas l’habitude de voir votre équipe pointer à la douzième place du classement…

Cela ne veut rien dire. à une victoire près, nous, comme les autres d’ailleurs, pouvons être quatrièmes ou douzièmes du championnat. En dehors de deux formations, Clermont et le Racing, voire trois si l’on ajoute La Rochelle, qui dominent actuellement le Top 14, tout le monde se tient dans un mouchoir de poche.

Le jeu du Stade toulousain ne semble pas encore en place. êtes-vous déçu par le recrutement de l’intersaison ?

Pas du tout. Nous sommes en pleine période de mutation et de renouvellement. Nous l’avons commencée cette saison car il y avait un besoin de rééquilibrage par poste dans notre effectif. Le recrutement a été très bon, je n’hésite pas à le dire. Mais beaucoup de choses ont changé, notamment dans le système de jeu. Il faut un temps d’adaptation, aussi bien pour les nouveaux que pour les anciens. Toulouse doit avoir une meilleure cohésion. Mais, si l’on excepte quelques difficultés individuelles passagères à certains postes clés - je ne doute pas de la capacité de chacun à se rattraper - il n’y a rien d’insurmontable. Il suffit de gagner ou de perdre un match pour s’emballer… Je le répète, un joker est grillé et il faut désormais faire très attention dans la poursuite de notre championnat.

La saison est particulière aussi au club puisque nous sommes en année présidentielle. Les luttes intestines ne peuvent-elles pas influer négativement le secteur sportif ?

Une année présidentielle, cela ne signifie pas grand-chose non plus. Nous ne sommes pas aux primaires du Parti socialiste ou de la droite. On verra ce qu’il se passera mais cela ne viendra pas perturber le club. Ou alors cela voudrait dire que le président est vraiment très important. Ce dont je retirai une certaine fierté, pour tout le travail effectué par le passé (sourires).

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?