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Par midi olympique
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À Castres, le champion olympique fidjien Leone Nakarawa devrait découvrir le Top 14. Place au show !

De Nakarawa, on ne sait s’il est le meilleur ou juste le plus spectaculaire des deuxième ligne de la planète. Pour damer le pion à ses rivaux et arracher le champion olympique à l’écosse, le Racing n’a pourtant pas hésité à racheter la dernière année de contrat qui liait le Fidjien à Glasgow. Combien, dites-vous ? 150 000 € selon les sources franciliennes, 250 000 € pour les autorités écossaises. Laurent Labit analyse : « Afin de remplacer Luke Charteris, un joueur très important dans notre dispositif, nous voulions une pointure, un deuxième ligne aussi actif et mobile que le Gallois. Au-delà de posséder cette qualité, Leone Nakarawa est le seul deuxième ligne au monde capable de remporter une médaille d’or en rugby à VII. Son arrivée incarne donc notre volonté de poursuivre dans la démarche entreprise l’an passé, celle de jouer debout, faire la passe supplémentaire et passer par le sol a minima… »

à ce jeu-là, Leone Nakarawa est probablement le plus fort. Auteur de vingt-deux passes après contact lors de la dernière Coupe du monde, le Fidjien a terminé la compétition devant Sonny Bill Williams « himself », pourtant auteur de trois matchs de plus au Royaume-Uni. « J’aime porter le ballon », expliquait récemment Nakarawa à nos confrères de Rugby World. « Car il faut laisser s’exprimer la part fidjienne qui résonne encore en moi. » Et l’ancien deuxième ligne des Warriors, vainqueur de la Ligue celte en 2015, de décrypter ses angles d’attaque : « Tous les défenseurs du monde possèdent une épaule faible. Le travail d’analyse vidéo que je réalise en semaine me permet simplement de trouver laquelle. […] Après, ce n’est plus qu’une question d’adresse et d’habitude. Quand j’étais enfant, aux Fidji, nous jouions parfois au rugby dans des rivières avec de l’eau jusqu’au cou. Cela nous forçait à garder les bras au-dessus des épaules. Pour passer les bras, ça aide… »

Retenu par l’armée !

À Castres, Leone Nakarawa devrait faire ses grands débuts en Top 14. Au sujet de la recrue phare des champions de France, Labit poursuit : « Il reste trois matchs avant que ne démarre la coupe d’Europe, notre objectif majeur cette saison. Nous serons donc patients avec Leone. Le but est qu’il soit prêt pour la réception du Munster à Colombes, le 16 octobre. » Militaire de carrière, Leone Nakarawa (28 ans, 2 mètres et 122 kg) a quitté l’armée fidjienne au jour où il s’est engagé à Glasgow en juin 2013. Gregor Townsend, coach des Warriors depuis quatre ans, se souvient : « Son transfert fut assez incroyable. Il a signé son contrat puis est retourné aux Fidji afin de régler les derniers détails. Deux jours plus tard, j’ai reçu un courriel de l’armée fidjienne me disant qu’une enquête avait été ouverte au sujet de son départ ! » Après avoir été retenu trois semaines par ses supérieurs dans une caserne militaire de Suva, la capitale fidjienne, le deuxième ligne international (35 sélections) gagna finalement sa libération après avoir remporté un ultime match de rugby avec l’équipe affiliée à l’armée ! « Leone est un garçon formidable », poursuit Townsend, passé par Brive et Castres au début des années 2000. « Avec lui, j’ai appris que les consignes n’étaient pas toujours faites pour être respectées. »

Townsend se souvient

La veille de la finale de Ligue celte, disputée face au Munster à Belfast (31-13), le futur sélectionneur écossais (Townsend prendra ses fonctions en juin 2017) avait ainsi prévenu Nakarawa : les Munstermen, à l’affût des « off-load » du Fidjien, lui tourneraient autour afin de tenter l’interception. « Je lui avais donc demandé de passer davantage par le sol. Il a bien fait de ne pas m’écouter puisque le jour du match, après avoir percé sur vingt mètres, il a offert un essai à « DTH » Van der Merwe d’une passe aveugle magnifique. Sur un terrain, Leone glisse le ballon où il le souhaite. Il le dépose sur un plateau, ne le jette pas n’importe où comme le font la plupart de ses pairs. C’est un régal pour les yeux. »

Par Marc DUZAN

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