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Boudjellal a-t-il une chance ?

Par Emmanuel Massicard
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    Boudjellal a-t-il une chance ?
Publié le Mis à jour
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Mardi 4 octobre au matin, à Paris, les clubs, institutions (FFR, syndicats et personnalités qualifiées) se retrouveront pour élire le prochain président de la Ligue nationale de Rugby. Mourad Boudjellal et le président sortant Paul Goze sont les deux candidats déclarés. Le patron du RCT est loin d'être favori...

Les traditions ont parfois la vie dure dans le rugby français. L’une d’entre les plus féroces veut que nous lavions notre linge sale en famille. Entendez que les conflits électoraux doivent se régler dans le sacro-saint secret des vestiaires. Loin des yeux, et du cœur. Chez nous, il n’est pas question d’afficher ses divisions à l’extérieur. Qu’importe les différences, le rugby s’est souvent plu à afficher son unité, fut-elle de façade. Pour mieux faire semblant, après le retrait de Pierre-Yves Revol, la dernière élection à la LNR s’est ainsi réglée la veille du vote, lors d’ultimes tractations destinées à faire basculer le pouvoir. Paul Goze avait alors triomphé. La nuit des longs couteaux ne devrait pas avoir lieu, cette fois. Goze et son concurrent déclaré Mourad Boudjellal ont présenté leur projet aux présidents il y a quinze jours à Orly. Tout le monde est au parfum, conscient des enjeux et des positions de chacun. Goze a surfé sur son bilan. Comme nous l’avons écrit il y a dix jours, Boudjellal, lui, a marqué des points en présentant quelques idées neuves mais il en a perdu lors du petit jeu des questions-réponses. Il n’a pas comblé un fossé d’incompréhensions et les conflits sont réapparus au point qu’une majorité des présidents du Top 14 s’est déclarée défavorable à son entrée au comité directeur.

 

Les présidents décideront

Alors, tout est joué ? Mourad Boudjellal restera-t-il à la porte de l’institution, sans pouvoir lutter pour la présidence ? On pourrait le croire à la lecture des votants, avec les présidents du Top 14 globalement opposés au président varois ou les personnalités qualifiées. Sans oublier les représentants des joueurs et des entraîneurs qui comptent trois voix chacun. Mais Boudjellal s’est accroché : ses soutiens se sont raréfiés en Top 14 quand il a déclaré vouloir mettre fin aux déficits d’exploitation comblés en fin de saison par les mécènes et présidents-businessmen. Pour toucher au but, il a alors mené une campagne active auprès des clubs de Pro D2. Il y compterait de nombreux alliés (Soyaux, Narbonne, Béziers, Montauban, Perpignan…). Sauf que les règles électorales qui attribuent quatre voix à chaque club de Top 14 et deux en Pro D2 (inversement lors de l’élection des représentants de Pro D2) ne lui permettront pas d’intégrer le comité directeur sans un soutien précieux et désormais surprenant de l’élite… Tout le monde se retrouvera mardi matin à 10 heures dans les salons du Novotel Vaugirard-Montparnasse. D’abord pour élire les personnalités qualifiées -où figure Goze- avant le début de l’Assemblée générale et l’élection des représentants de Top 14 et Pro D2. Si Mourad passe le premier tour, il pourra alors rêver de la présidence. Mais, avec 88 voix, les clubs ont la clé de cette élection...

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