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Boyet : « Une arme de plus dans l’alternance »

Par Simon Valzer
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    Boyet : « Une arme de plus dans l’alternance »
Publié le Mis à jour
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L’ancien demi d’ouverture du XV de France, de Bourgoin et de Bayonne évoque l’importance dans le jeu courant des diagonales au pied.

Ces passes au pied sont-elles généralement le résultat d’une initiative ponctuelle et individuelle ou pré-programmées avant le match ?

Les deux cas de figure sont possibles, et il est même essentiel de travailler sur ces deux options ! Elles peuvent faire partie d’une stratégie, mise en place la semaine précédant le match après analyse vidéo. Cela devient même flagrant le week-end quand on voit des équipes avoir recours à ce type de passe de façon quasi-systématique après deux ou trois temps de jeu. Dans ce cas, joueurs et staff ont clairement décelé une faille, ou plutôt une façon de défendre qui se prête à ce type d’attaque. Dans le même temps, ces passes au pied peuvent être le fruit d’une tactique, décidée dans le feu de l’action. Ce qui est beau, c’est de voir la façon dont évolue le rugby : avant, on dissociait la passe et le pied. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’une seule et même chose, et ça marche.

 

L’ouvreur est-il le seul à même de détecter les espaces libres derrière la défense ?

Non. Qu’il s’agisse de l’attaque ou de la défense, la communication va toujours de l’extérieur à l’intérieur. C’est logique, car les joueurs situés sur l’extérieur voient mieux la situation, disposent d’un meilleur recul pour commander leurs partenaires. Et les joueurs n’ont jamais été aussi polyvalents qu’à l’heure actuelle : un troisième ligne peut tout à fait commander cette passe au pied ou même la taper lui-même ! Il y a dix ans, ce geste était rare. D’autant que je me souvienne, Andy Goode en fut le précurseur. Dimitri Yachvili et Jean-Baptiste Elissalde y avaient également souvent recours derrière leur mêlée.

 

Ces passes sont-elles la réponse à des défenses toujours plus agressives ?

Oui, je dirais même qu’elles sont une adaptation à ces défenses. Celles-ci sont souvent organisées en 4-2 : l’ouvreur, les deux centres et un ailier sur une ligne, et l’arrière et l’autre ailier derrière. Mieux vaut jouer là où il n’y a que deux adversaires !

 

Quelle trajectoire choisir ?

C’est là que la prise d’information du buteur est essentielle : la trajectoire dépend du rapport de force : si notre ailier est en avance, ou en retard, s’il est plus grand ou plus puissant que son vis-à-vis… Si le rapport nous est favorable, il faut choisir une trajectoire tendue, qui laissera très peu de temps à l’adversaire. Dans le cas inverse, on opte pour une trajectoire plus haute, presque comme une chandelle, pour provoquer un duel.

 

Comment faire pour ajuster ces trajectoires ?

Dans les deux cas, il faut taper avec le cou-de-pied, sur la pointe du ballon et en maîtrisant la puissance. Pour une trajectoire tendue, on retiendra un maximum la frappe et on avancera le buste sur le ballon. Pour une chandelle, on pourra la relâcher davantage et se pencher un peu plus en arrière. Enfin, on peut songer à lui donner un effet rétro pour que le ballon reste sur le terrain si personne ne le saisit de volée.

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