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Bernard Dusfour : « Je ne serais pas surpris que ce soit une attitude de soins »

Par Marc Duzan
  • Bernard Dusfour : « Je ne serais pas surpris que ce soit une attitude de soins »
    Bernard Dusfour : « Je ne serais pas surpris que ce soit une attitude de soins »
Publié le Mis à jour
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Le médecin de la Ligue Nationale de Rugby revient sur l'affaire mêlant les trois joueurs du Racing 92. Pour lui, la présomption d'innoncence prévaut.

Des traces de corticoïdes ont été retrouvées dans les urines de Juan Imhoff, Joe Rokocoko et Dan Carter. Etiez-vous au courant ?

Non, je l'ai appris dans la presse. On ne me tient pas informé de ce que l'on retrouve dans les urines des joueurs...

Quelles seront les suites de l'affaire ?

J'attends des informations officielles mais le problème est aujourd'hui de savoir quel est le taux et l'origine de ces corticoïdes. Sont-ce des traces ou une forte présence ? C'est ce que nous dira l'enquête que diligite actuellement la commission de la FFR. Il faut éviter toute confusion entre des dosages positifs soumis à information -ce qui est le cas actuellement- et la conclusion : « il est dopé on le suspend ». Attention, ce n'est pas la même chose.

Où en est-on, alors ?

Au début de la procédure. A ce stade là, ces informations appartiennent au secret médical et ne devraient pas être connues. Quand on fait un contrôle anti-dopage, vous avez les produits ne provoquant rien, les produits dopants et les produits qui sont susceptibles de positiver la performance, sans qu'ils soient considérés comme dopants.

Avez-vous des exemples ?

Vous connaissez tous le rhinofluimucil, le médicament débouchant le nez. Vous vous en mettez dans le nez et vous êtes positif. Il y a enquête, on conclut à un rhume et on classe l'affaire.

En clair ?

Le problème des corticoïdes est que ces substances positivent les tests mais que tout contrôle positif doit être suivi d'une enquête déterminant s'il y a visée dopante ou visée thérapeutique. L'Agence Française de Lutte contre le Dopage a trouvé quelque chose de positif. Elle a envoyé les échantillons à la FFR qui enquête désormais. Si l'AFLD avait trouvé des anabolisants, dopants purs et durs, il n'y aurait même pas eu enquête. Le joueur incriminé aurait été aussitôt suspendu. A ce stade là, on ne peut pas dire qu'il y a eu attitude dopante. 

Quel est votre avis ?

Je pense que l'on nous dira que c'est une infiltration. On a beaucoup de blessés dans le rugby pro et les infiltrations soulagent la douleur, sur le moment. Je ne serais donc pas surpris que, concernant le Racing 92, ce soit une attitude de soins.​

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