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Guinoiseau : « Je crois en ses idées »

Par midi olympique
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    Guinoiseau : « Je crois en ses idées »
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Le président de la Seine-Saint-Denis, Jean-Pierre Guinoiseau, est le seul président de département francilien qui soutient ouvertement Bernard Laporte. Il explique les raisons de son choix.

Vous avez été réélu à l’unanimité pour un deuxième mandat à la tête du département de Seine-Saint-Denis (93). Vous êtes le seul président départemental francilien à soutenir ouvertement Bernard Laporte. Pourquoi lui ?

Je suis totalement opposé au Grand Stade. Cette ineptie économique grèvera la trésorerie fédérale. Sa profession de foi pour le développement et le soutien du rugby amateur m’a plu. Il a compris qu’on ne fait pas du rugby à Bobigny comme à Gaillac, et qu‘il est nécessaire d’intégrer les spécificités des territoires. La proposition de créer un pool de 200 à 300 conseillers techniques qui interviendraient dans les clubs pour les guider est bonne. Tout comme celle de créer une passerelle d’aide depuis les pros vers les amateurs. Revenir en arrière sur la couleur des licences me semble aussi tout à fait nécessaire. À l’heure actuelle, on ne peut pas mettre plus de cinq licences orange (licences des joueurs mutés, N.D.L.R.) sur une feuille de match. Dans l’état de nos difficultés, c’est aberrant. En Seine-Saint-Denis, nous ne travaillons pas que sur les clubs. Nous travaillons sur des bassins de population. Les couleurs de licence contrarient notre politique de développement chez les jeunes. Bernard Laporte le pense aussi. Je crois en ses idées.

Pour le développement du rugby amateur, Pierre Camou a mis en place des réformes, comme la création des nouvelles pratiques. L’Ile-de-France est à la pointe de ces innovations. Les soutenez-vous ?

Le rugby à 5, c’est bien mais il doit rester un sport évènementiel. Créer un championnat et mettre des conseillers techniques sur le sujet pour servir son développement, c’est diluer les énergies. Le rugby à VII est un autre sport qui doit s’adresser à des licenciés spécifiques. Cette forme de jeu peut évidemment constituer une base de formation technique mais sans que nous soyons obligés de créer un championnat alternant des phases de VII et XV au cours de la même saison. Je reconnais à Pierre Camou, en tant que médecin, le travail réalisé sur la préservation de la santé et de la sécurité du joueur. J’ai aussi soutenu la réforme des championnats fédéraux. Mais globalement, les choses n’ont pas beaucoup avancé et le dialogue contradictoire est difficile.

Quelle sera votre position sur la candidature de Jean-Louis Boujon, un proche de Pierre Camou, à la présidence du comité d’Ile-de-France ?

J’y suis défavorable. Si ses ennuis judiciaires n’ont pas entaché son éthique sportive, son éthique personnelle en a pris un coup. Les dispositions électives de la nouvelle gouvernance ne permettent pas la constitution d’une véritable opposition, puisqu’il s’agit d’un scrutin par liste bloquée, et donc sans proportionnalité. La vie démocratique est atteinte. Sur le bilan sportif, nous n’allons pas dans le bon sens pour soutenir nos clubs qui tirent la langue. Et en Seine-Saint-Denis, nous avons peu goûté les volte-face que nous avons subies pour le financement de notre terrain synthétique. On nous avait promis un soutien de la Fédération, moyennant l’aval du CIFR, avant de le conditionner à mon engagement personnel en tant que caution personnelle, ce qui est juridiquement impossible. C’est de l’amateurisme. Nous avons réussi à faire autrement, et j’en suis particulièrement satisfait. Nous ne devons rien à personne.

Propos recueillis par Guillaume CYPRIEN

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