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Farnoux, le plaisir mérité

Par midi olympique
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    Farnoux, le plaisir mérité
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Pur produit du centre de formation de l’ASM Clermont Auvergne, le jeune joueur porte, depuis maintenant trois saisons, les couleurs sang et or, qu’il honore un peu plus à chaque apparition.

Surtout ne lui demandez pas quelles sont ses qualités sur un terrain. Le joueur, déteste en parler et préfère s’attarder sur les qualités de l’arrière All Black Israël Dagg, sa « référence » au poste, ou plutôt sur les progrès — le manque d’explosivité, et la précision dans son jeu au pied long, nous dit-il — qu’il doit encore faire. Et pourtant si l’Usap, après un début de saison poussif et quelques accrocs, est en train de relever la tête petit à petit et de revenir à un statut plus conforme à ses ambitions, Julien Farnoux n’y est pas totalement étranger. Un essai aérien contre Oyonnax après une transversale de Mathieu Bélie, un autre tout en puissance face à Béziers, et voilà qu’un vent de fraîcheur souffle au sein des lignes arrière catalanes. Le principal intéressé a sa petite idée derrière la tête : « C’est la première fois à l’Usap où il ne m’arrive pas de pépins physiques pendant l’intersaison. À mon arrivée (à l’été 2014 N.D.L.R.), j’ai eu une déchirure au psoas, et lors du début de saison 2015-2016, j’ai dû me faire opérer d’une fracture de fatigue au pied. À chaque fois, j’ai pris le train en route. Après, je profite aussi du fait que Jonathan Bousquet ne joue pas en ce moment. »

 

« Avoir une vision profonde des choses »

La blessure du troisième meilleur réalisateur du Pro D2 de l’an dernier permet à Julien Farnoux d’enchaîner avec déjà six titularisations. Mais elle n’est pas la seule explication. Le revenant, Patrick Arlettaz a pu s’en rendre compte assez rapidement : « C’est un joueur assez complet. Ce que j’aime chez lui c’est sa capacité à tranquilliser l’équipe de par son jeu et son attitude. C’est le dernier rempart et il ne panique jamais. C’est en outre quelqu’un de très adroit sur les ballons hauts. Évidemment comme tout jeune joueur en devenir, il a plein de petits détails à travailler mais c’est quelqu’un sur lequel on compte pour les années à venir dans la construction de l’équipe ». De sages paroles à l’égard de ce talent brut arrivé en terres catalanes à l’été 2014 avec un statut d’Espoir et qui a parfaitement su se faire sa place au fil des saisons. Il faut dire que, lorsque Julien Farnoux signe à l’Usap, son CV est plutôt bien fourni : Auvergnat pure souche, formé à l’ASM où il jouera de 8 à 21 ans, passé par le pôle espoir d’Ussel, champion de France Espoirs en 2012 et en 2014 aux côtés des Jedrasiak, Falgoux, Yato, Iturria, le jeune joueur a également connu l’équipe de France, en moins de 19 et moins de 20 ans. À Clermont-Ferrand, il a participé à des matchs amicaux avec l’équipe première et aurait pu peut-être même prétendre à plus avant une grave blessure au genou lors de la saison 2012-2013. Lorsqu’il décide de quitter son club formateur et « club de cœur » en 2014, le choix se porte naturellement sur l’Usap, un autre club à « l’identité et à la passion forte » où l’exigence est maximale. « Comme pour le poste d’arrière, il fallait avoir une vision profonde des choses », analyse-t-il. Depuis il ne regrette pas son choix. Il a retrouvé des joueurs qu’il côtoyait en sélections jeunes comme Tom Ecochard, Alan Brazo et Karl Château pour ne citer qu’eux. Depuis sa première titularisation sous ses nouvelles couleurs contre Montauban en mars 2015 couronné de deux essais, il essaie de « prendre du plaisir et d’en donner » comme il l’aime à le répéter. « Julien a pris conscience de ce que qu’était le professionalisme, il ne se repose plus seulement sur son talent, Flagada - le surnom qui lui a attribué à son arrivée - a bien évolué, il s’est mis au boulot sérieusement » confie Mathieu Bélie, qui l’a pris sous son aile à son arrivée en Catalogne. « Bien dans ses crampons » et se remettant en cause perpétuellement, Julien Farnoux voit désormais plus loin : « L’objectif c’est de faire remonter le club, jouer en Top 14 c’est peut-être bête à dire mais pour tout joueur, c’est un rêve. » Ses coéquipiers ravis d’avoir un « mec sûr » à leurs côtés le lui souhaite en tout cas.

 

Par Enzo Diaz

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