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Johnston : « Il sera temps pour moi de m’en aller »

Par Nicolas Zanardi
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    Johnston : « Il sera temps pour moi de m’en aller »
Publié le Mis à jour
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En fin de contrat, le pilier de 35 ans annonce qu’il quittera le club à l’issue de la saison. Non sans avoir tout donné pour son dernier objectif : remporter un ultime titre avec Toulouse.

Vous sortez d’une défaite frustrante au Connacht.

C’est assez rare mais pour être honnête, il m’a bien fallu plusieurs jours pour passer à autre chose. Ce n’est qu’après avoir vu la vidéo que j’ai commencé à évacuer. Nous nous sommes rendu compte que nous avons malheureusement commis trop de petites erreurs pour pouvoir l’emporter, trop de plaquages manqués, de petites imprécisions qui ne nous ont pas permis de tenir le ballon.

Avez-vous souvenir d’avoir perdu un match malgré une si écrasante domination en mêlée ?

Ça ne remonte pas si loin, à Clermont voilà quinze jours (rires). À la différence du fait que nous avions couru après le score alors qu’au Connacht se rajoute la frustration d’avoir fait la course en tête plus d’une heure. Mais globalement, c’était pareil. Trop de petites erreurs empêchent notre jeu de s’exprimer.

Si elle s’avère insuffisante pour l’emporter, la qualité de votre mêlée impressionne depuis le début de la saison. Où réside son secret ?

William (Servat, N.D.L.R.) effectue un super travail en profondeur avec les plus jeunes, au niveau des postures, du gainage, des liaisons. Depuis l’an dernier, notre méthode de travail a quelque peu évolué. Nous parvenons à pousser de manière beaucoup plus collective et cela se retrouve en match, quels que soient les joueurs alignés. Et je suis plutôt confiance pour ce match contre les Wasps, même si nous savons mieux que quiconque que la mêlée ne suffira pas.

À titre personnel, vous avez retrouvé votre meilleur niveau ces derniers temps, après plusieurs saisons difficiles, où vous étiez quelque peu seul au poste…

C’est sûr qu’indirectement, je touche les fruits de la concurrence (sourire). Ces dernières saisons, j’ai beaucoup joué et quand je ressentais le besoin de souffler, je ne le pouvais pas vraiment. Et c’est difficile de dire qu’on ne se sent pas de jouer. Personnellement, j’ai toujours essayé de donner le meilleur, mais nous ne sommes pas des machines. Parfois, j’étais très fatigué, et cela se ressentait dans mes performances. J’ai aussi connu quelques blessures… Donc oui, je suis très heureux de pouvoir tourner un peu plus.

Avec Tekori, Fa’asalele et Perez, vous formez désormais un clan samoan au Stade. Cela contribue-t-il à votre épanouissement ?

Pour moi, honnêtement, ça n’a pas changé grand-chose dans la mesure où pendant cinq saisons, j’ai été le seul Samoan au club. À Toulouse, je m’entends bien avec tout le monde. Mais je suis très heureux qu’ils soient là, et d’avoir pu contribuer à bien les accueillir. Les Polynésiens aiment partager, et on apprécie beaucoup d’évoluer ensemble sur le terrain.

Vous êtes en fin de contrat à l’issue de la saison, le club a d’ores et déjà recruté à votre poste le all black Charlie Faumuina… Espérez-vous encore prolonger votre carrière au Stade ?

À ce moment de ma carrière, il va être temps pour moi d’aller de l’avant et probablement de m’en aller. Ce n’était pas une décision facile à prendre, mais j’ai commencé à bien y réfléchir à la fin de la saison dernière. Je commence à me faire vieux (rires) et c’est important pour le club de renouveler un peu son effectif. C’est dans l’ordre naturel des choses.

Connaissez-vous d’ores et déjà votre future destination ?

Non, j’essaie de me garder un maximum d’options ouvertes. J’ai d’ores et déjà reçu des propositions du championnat américain, mais honnêtement, je veux effectuer le meilleur choix pour ma famille et moi.

Vous enchaînez les rencontres de haut niveau en ce moment. Un match comme celui face aux Wasps ne constitue-t-il pas une motivation supplémentaire pour convaincre un éventuel club de vous engager ?

Bien sûr. On joue d’abord pour faire gagner l’équipe. Les entraîneurs ont parfois des doutes au moment d’engager un joueur de 35 ans. J’essaie de ne pas faire attention aux à ce qui se dit, mais c’est parfois difficile de ne pas entendre certaines choses… Je suis persuadé que j’ai encore une ou deux bonnes saisons à jouer, et ce genre de rencontre est aussi l’occasion de montrer que je ne suis pas fini.

Vous avez connu les trois derniers titres du Stade toulousain. Pensez-vous quitter un club au niveau de celui que vous avez rejoint en 2009 ?

Mon but, c’est de tout faire pour essayer de gagner un dernier titre avec Toulouse avant de m’en aller. La boucle serait bouclée, et cela me tient vraiment à cœur. Je veux tout faire pour aider l’équipe à remporter quelque chose, que ce soit le championnat ou la Coupe d’Europe. Tout le monde pense que nous allons prendre une rouste contre les Wasps, mais je suis persuadé du contraire. Si nous restons solidaires, nous pouvons remporter ce match. Même si on sait que devant comme derrière, les Anglais seront épais !

Vous êtes hors-jeu !

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