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[DOSSIER] Élections fédérales : la surprise Laporte

Par Jacques Verdier
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Publié le Mis à jour
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Dans notre sondage réalisé auprès de 156 votants aux prochaines élections fédérales, Bernard Laporte arrive en tête à la surprise générale.

La surprise, bien sûr, c’est le résultat obtenu par Bernard Laporte. On le savait en campagne, pénétré de son sujet. Mais on le savait aussi prêt à dételer pour Toulon ou ailleurs, comme un qui doute ou feint de croire à sa réussite. Or si son succès dans le Var, en Provence ou dans le Tarn s’explique assez bien, on mesurera la réussite de sa campagne dans les intentions de vote qu’il obtient en Bretagne notamment, où sa cause était loin d’être acquise. En draguant le rugby amateur, en comprenant qu’il était le centre de ces élections, en se muant en éducateur des écoles de rugby, Bernard a réussi son opération de charme et pourrait bien, au train où vont les choses, devenir président de la Fédération le 3 décembre. Les retours des présidents de petits clubs sont ici édifiants. Au-delà du vote, c’est le charisme Laporte qui fait son effet. La déception, en revanche, touche Pierre Camou, que l’on croyait aux avant-postes et qui souffre incontestablement de la présence de ses rivaux sur le terrain. Là encore, les commentaires des présidents de clubs valent plus que le vote en lui-même. S’il est reconnu pour son intelligence et sa culture, Pierre Camou n’apparaît plus comme l’homme de demain, le président capable de redonner un coup de fouet au rugby français. À ce petit jeu, on aurait tort de croire Alain Doucet irrémédiablement largué. Il fait le plein des intentions de voix dans sa région (Gers, Haute-Pyrénées, jusqu’au Béarn voisin) mais a du mal à décoller dans des zones plus éloignées, où Laporte justement a su s’imposer. Reste l’essentiel : le nombre de présidents indécis, ou refusant de se prononcer. Ils représentent 25,6 des voix et feront, in fine, la différence. S’ils adoubent Laporte, l’ex-manager toulonnais se verra offrir une voie royale. S’ils restent fidèles à Pierre Camou, tout est à refaire et il est même probable que le vieux Lion du Pays basque empochera une fois de plus la mise. Si, enfin, ils devaient se tourner vers Alain Doucet, ils en feraient le plus sûr concurrent de Laporte. Mais si, comme il est probable, les voix se dispersent de manière équitable, les choses, alors pourraient bien rester en l’état. 

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