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Nantua, sept hallucinant

Par midi olympique
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    Nantua, sept hallucinant
Publié le Mis à jour
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Le centre fidjien de Nantua, Manasa Nayagi, a inscrit sept essais lors du score fleuve contre Belleville (75-0), avec la complicité de ses coéquipiers.

Belleville est à la dérive. À Nantua, dimanche dernier, le club du Beaujolais a pris l’eau de tous côtés. Après la réserve (0-68), l’équipe fanion s’est écroulée (0-75), avec douze essais à la clef pour le collectif de l’Ain, dont… sept pour le centre fijdien, Manasa Nayagi ! À la cinquième minute, il avait déjà inscrit un doublé, à la dixième, il pointait son troisième essai… Ensuite, il bénéficia de la complicité de ses coéquipiers pour réaliser une performance hors du commun.

« D’abord, il faut rendre hommage à Belleville qui n’a pas durci le jeu, sinon, ça n’aurait pas été possible de gagner aussi largement, tient à souligner l’entraîneur des avants, Florian Gros. Ensuite, il y en a deux qu’il se fait tout seul. Nous avons ensuite beaucoup marqué sur des ballons de récupération. Nos jeunes ailiers lui ont fait des cadeaux. D’habitude, c’est plutôt lui qui fait la différence et sert ses coéquipiers. »

Ils lui ont bien rendu la monnaie de sa pièce. Arrivé au début de la saison dernière, avec l’ouvreur, Emori Waqa, pour renforcer le vice-champion de France Honneur 2015, promu en Fédérale 3, le Fidjien s’est parfaitement intégré à l’équipe du Haut-Bugey. Sur le terrain, son physique (1,85 m, 84 kg) est précieux, au centre ou à l’aile. Ancien athlète (400 mètres), il a commencé le rugby sur le tard, à 18 ans, en commençant déjà par jouer à 13, avant de passer à 7, où il a côtoyé l’équipe nationale fidjienne et participé au circuit Seven. «Il a encore des progrès à faire dans la défense collective », remarque le coach.

Arrivé en Fédérale 3, il espérait jouer plus haut. à l’intersaison, après des contacts avec Mâcon et un club en région parisienne, il a finalement choisi de rester dans l’Ain. Embauché dans une entreprise de BTP, il met la main à la pâte en dehors du terrain. Avec son compère fidjien, il entraîne chacun une catégorie à l’école de rugby. Loin de l’image du Fidjien, en décalage culturel et qui peine à s’ouvrir, Manasa Nayagi apprend petit à petit les us et coutumes du pays.

«Ce sont les chouchous de la ville, sourit Florian Gros. Ils entraînent des jeunes, ils vont à la chasse, ils vont chercher des champignons. »

Et ils ramènent souvent des essais et aident Nantua à remporter des victoires. Après un début poussif (1 victoire, 2 défaites), le retour de l’ouvreur et la bonne passe du centre, doivent aider le club à atteindre son objectif : prendre ses distances le plus vite possible avec la zone rouge avant de viser la qualification.

Par Sébastien Fiatte

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