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Hendaye : Aupa Xuriak !

Par midi olympique
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    Hendaye : Aupa Xuriak !
Publié le Mis à jour
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À Hendaye, Arraté et Gueraçague ont succédé à Lamour et Larrechea, ce qui n’empêche pas les Blancs de poursuivre leur marche en avant. Et le président d’affirmer sa politique.

On ne sort pas indemne de sept années consacrées à l’entraînement des jeunes d’un club comme Biarritz. Après deux saisons en cadets, trois en Crabos et deux en espoirs, l’ancien troisième ligne Philippe Arraté s’est posé la question de savoir si, à 52 ans, l’heure n’était pas venue de poser une bâche sur la carrière d’entraîneur. Au même moment, Jean-Pierre Beaucoueste le président du Stade hendayais, réfléchissait à la succession de ses excellents techniciens Lamour et Larrechea lesquels venaient de vivre le cycle de trois belles saisons en blanc. Il y a eu conjonction et c’est ainsi qu’Arraté associé à l’expérimenté Dominique Gueraçague venant de Bardos (ex-Orthez), a plongé goulûment dans l’aventure des « Xuriak ». Il y a une semaine, cinq matchs avaient défilé et les Hendayais de l’emblématique capitaine Zubizarreta -qui a été Barbarians- occupaient la position de leader de leur poule de Fédérale 2. Et déjà Philippe Arraté se félicite de son choix : « Hendaye est un club stable et convivial, et Ondarraitz est un stade merveilleux. Ici je suis très proche de mes origines, une partie de ma famille est de Fontarabie en Espagne. » Le coach (re)découvre la Fédérale 2 et constate, surpris, l’évolution liée à la présence de joueurs étrangers parmi les équipes adverses. « Je suis content de travailler avec un tiers d’Hendayais, un tiers d’éléments du district BAB et un tiers d’Espagnols, que du local. » Le savant dosage produit une équipe qui aime jouer, encouragée dans cette voie par Arraté et Gueraçague. « On se régale et le public avec nous », clament-ils. Le club est serein parce qu’il vit sans pression, sinon celle de qualifier les deux équipes, une tradition.

 

Représentants du pays Basque

Mais pour en arriver là, le Stade hendayais a dû conduire il y a une dizaine d’années sa révolution quand le constat a été dressé que dans cette enclave collée à l’Espagne et cernée par de nombreux clubs concurrents, Hendaye végétait en Fédérale 3 par manque de joueurs du niveau supérieur. « Nous avons décidé de changer de politique et de nous ouvrir en allant chercher des éléments extérieurs, indique Jean-Pierre Beaucoueste, ce qui nous a permis de nous installer en Fédérale 2 et même de jouer une saison en Fédérale 1 (2012-2013, N.D.L.R.). Nous sommes sur cette dynamique et nous avons la réputation d’un club sérieux et formateur, mais nous bataillons sur les effectifs cadets et juniors. 40 % de la population est d’origine espagnole et n’a pas la fibre rugby. Nous sommes un quartier d’Irun. » Alors quand l’alerte enlèvement d’un bon jeune résonne au Stade hendayais, le président gronde : « L’association Aviron bayonnais, par exemple, a un très mauvais comportement. Nous avons actuellement deux des nôtres en Top 14, Iguiniz à Bayonne et Lonca à l’UBB, mais ils sont partis seniors. Et ceux qui sont partis minimes n’ont pas réussi, ce qui tord le cou à certaines idées reçues. » Dans ce combat, Jean-Pierre Beaucoueste n’est pas près d’abdiquer et, quand il parle de son équipe première, il insiste sur le fait qu’elle doit défendre l’identité basque : « À l’extérieur, nous sommes les représentants du Pays basque comme Nafarroa ou Saint-Jean de Luz. » Aujourd’hui, rasséréné mais souffrant d’un manque, le président fait le rêve d’un Stade hendayais champion de France. Bien sûr il ne fixe aucune échéance, il croit seulement au réel potentiel du groupe confié à ses deux nouveaux coachs. Aupa Xuriak ! Allez les Blancs !

 

Par Gérard Piffeteau

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