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Van der Merwe, Flip story

Par Nicolas Zanardi
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Publié le Mis à jour
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Excellent à Brive, l’international sud-africain Flip Van der Merwe donne enfin sa pleine mesure. Une bonne nouvelle pour Clermont, dont la deuxième ligne s’avère particulièrement dégarnie cette semaine, entre les absences de Sébastien Vahaamahina, Arthur Iturria et Paul Jedrasiak.

Voilà, probablement, à quoi l’on reconnaît une équipe qui marche sur l’eau. Comptez-vous dans votre effectif un deuxième ligne blessé (Paul Jedrasiak) et deux autres (Sébastien Vahaamahina et Arthur Iturria) appelés par Guy Novès auprès du XV de France ? Il vous reste, encore, deux joueurs internationaux, dont l’un s’est même offert le luxe de disputer à Patricio Fernandez le titre d’homme du match la semaine dernière à Brive. Une preuve supplémentaire qu’après un départ difficile la saison dernière, Flip Van der Merwe a définitivement trouvé le bon rythme pour sa deuxième saison sous les couleurs clermontoises. « C’est le rugby, sourit le colosse à l’évocation de son arrivée en France, perturbée par une opération de l’épaule. Il faut composer en permanence avec les blessures, les méformes… Aujourd’hui, je suis en pleine forme et surtout, contrairement à l’an dernier, je comprends de mieux en mieux le Français. Cela me rend la vie beaucoup plus facile, au quotidien mais aussi sur le terrain. »

Communication et intégration

Hasard ? Évidemment pas. En effet, au contraire d’à peu près toutes les équipes du Top 14 dont l’anglais est devenu la langue officielle, l’ASMCA demeure une des dernières équipes à communiquer sur le terrain dans la langue de Molière. De quoi peut-être retarder l’intégration des recrues, mais surtout bâtir une identité locale. Ce que Flip Van der Merwe, pour l’avoir éprouvé, ne regrette absolument pas. « C’est ce que j’étais venu chercher, assure le deuxième ligne. Si je suis venu en France, ce n’est pas seulement pour jouer au rugby mais aussi pour découvrir une autre langue, un autre mode de vie, une autre culture. Je préfère évoluer ici que dans un environnement plus familier, comme cela peut être le cas pour les joueurs sud-africains à Montpellier, par exemple. Si j’avais voulu jouer avec des Sud-Africains avec un coach sud-africain, je serais resté au pays ! J’ai d’ailleurs découvert qu’en tant que joueur de rugby, la vie était beaucoup plus facile lorsque l’on joue bien (rires). Dans la rue, les supporters vous reconnaissent, et ils sont très exigeants. »

« Les Springboks ? c’est fini pour moi… »

Et à raison, probablement, si l’on veut bien admettre que Clermont est probablement la meilleure équipe d’Europe. Comme à chaque mois de novembre, diront non sans raison les mauvaises langues… Reste qu’au vu du début de saison et de la dynamique clermontoise, les supporters se déplaceront au stade Michelin dans l’espoir non pas de voir leur équipe gagner, mais d’assurer le spectacle et le point de bonus offensif le plus rapidement possible. Van der Merwe, le sait bien, qui en appelle justement à l’humilité. « Si vous pensez comme ça, ce match contre Grenoble a tout pour être le parfait piège. Mais nous savons bien qu’en Top 14, il n’y a aucun match facile. En plus, avec l’effectif dont nous disposons à Clermont, chacun est conscient de la chance qu’il a lorsqu’il a l’opportunité de jouer, et qu’il doit donner le maximum. » Et l’on peut faire confiance pour cela au Sud-Africain, auteur à Brive d’une performance proche des standards internationaux, peut-être sa meilleure depuis son arrivée en France. De quoi faire naître quelques nouvelles ambitions, avec la tournée de novembre qui se profile, pour un joueur dont on se demande toujours pourquoi la carrière internationale s’est arrêtée aussi brutalement avant la dernière Coupe du monde, sur fond de conflit larvé avec l’ancien sélectionneur des Boks Heyneke Meyer ? « Moi aussi, j’aimerais bien le savoir, rigole le Springbok aux 37 sélections. Je serais très heureux d’être rappelé mais sincèrement, je crois que le rugby international, c’est fini pour moi. Il y a de nombreux jeunes joueurs de talent à mon poste, et je suis très heureux à Clermont. » L’ASMCA ne peut évidemment que s’en féliciter au moment où Van der Merwe, potentiellement en fin de contrat au vu de sa troisième année optionnelle, attire plus que jamais les convoitises de la concurrence. Lyonnaise, entre autres...

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