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Stade clermontois, du volcan au Bosphore

Par Didier Navarre
  • Stade clermontois, du volcan au Bosphore
    Stade clermontois, du volcan au Bosphore
Publié le Mis à jour
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Laurent Boulet, l’ancien entraîneur du club auvergnat, est désormais le sélectionneur de l’équipe nationale turque. Voilà une belle aventure sportive.

Sur l’échiquier international, la Turquie est une nation ovale très juvénile puisque son affiliation à Rugby Europe date seulement de 2011. Elle a joué son premier match officiel le 11 novembre 2012 face la Slovaquie. Un premier rendez-vous international ponctué par une victoire (34-6). Plus près de nous, elle évolue cette saison en Conférence 2 Sud (cinquième niveau européen) en compagnie de la Serbie, de la Slovénie, de la Bosnie-Herzégovine et de l’Autriche. Quant à son sélectionneur, il est d’origine française, répond au patronyme de Laurent Boulet et affiche quarante-neuf années à l’état civil.

Auvergnat d’origine, il a débuté à l’école de rugby de l’ASM, gravi ensuite les échelons jusqu’au sein de l’équipe Reichel. Il a ensuite poursuivi sa carrière de joueur à Ussel (Groupe B), au Creusot (Groupe A) et Riom en fin de carrière. En tant qu’entraîneur, il a exercé à Cournon-d’Auvergne, Gerzat et au Stade clermontois jusqu’à la saison passée. Justement, au sein de la phalange clermontoise évolue un certain Ramazan Kilikaya, turc d’origine et capitaine de la sélection nationale au croissant de lune.

Les Turcs visent les JO 2024

« Ramazan m’a confié que la Fédération turque était à la recherche d’un sélectionneur. Il m’a incité à poser un dossier de candidature et de présenter un projet sportif. Ce dernier a été retenu et j’ai été nommé comme sélectionneur et manager. Ce qui est aussi motivant dans ma fonction, c’est l’ambition sportive qui anime cette Fédération très jeune. Cette dernière a des projets de développement. à plus long terme, elle souhaiterait que le rugby sorte de l’anonymat. Il sera difficile d’avoir la même reconnaissance que la lutte, le basket ou le football. En revanche, les dirigeants actuels veulent le populariser. Il y a du travail mais c’est extrêmement passionnant et captivant. »

Le premier objectif de cette jeune sélection sera d’assurer son maintien dans sa division européenne. Un objectif tout à fait réalisable pour le technicien clermontois : « Le rugby est un sport qui convient aux valeurs du peuple turc : la solidarité, le combat, l’humilité, l’esprit d’équipe caractérisent cette sélection. Lors de ma prise de fonction, nous avons été confrontés à la Finlande et la Norvège. Mes joueurs étaient vraiment déterminés pour s’imposer. Lorsqu’ils portent le maillot de l’équipe nationale, ils sont transcendés. Pour obtenir le maintien, au sein de notre poule européenne, je suis tout à fait confiant. »

L’autre objectif, à plus long terme cette fois, est plus ambitieux, à savoir participer aux jeux Olympiques 2024 de rugby à VII. « La nation turque est sensible à l’olympisme. Elle veut vraiment s’impliquer dans le rugby à VII au point qu’elle souhaite se qualifier pour les JO de 2024. C’est un projet très ambitieux, qui passe par une politique de formation, de professionnalisation, de prospection du milieu scolaire et universitaire. Les dirigeants sont conscients que c’est un travail de longue haleine », ajoute le nouveau sélectionneur.

En quelques semaines, Laurent Boulet est passé de l’anonymat du championnat territorial à la responsabilité d’une sélection nationale. On ne sait pas si son aventure sera concrétisée par un succès. Toujours est-il qu’il vit une belle aventure sportive.

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