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Doucet : "Ni Laporte, ni Camou... Je suis libre !"

Par Emmanuel Massicard
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    Doucet : "Ni Laporte, ni Camou... Je suis libre !"
Publié le Mis à jour
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Présenté hier comme "prise de guerre" du candidat Laporte, Alain Doucet affirme sa liberté et son intention de mener la campagne jusqu'au bout. Pour lui, il n'est pas question de basculer dans un camp ou dans l'autre. "Et je ne donnerai aucune consigne de vote"... 

Le journal Sud-Ouest annonce votre ralliement à Bernard Laporte. Vrai ou faux ?

Faux. Je ne me suis pas dans une opération de ralliement, purement stratégique pour assurer mon avenir. Je ne négocie rien. Je n’ai pas d’ambition personnelle, je ne cherche pas les honneurs et je ne me battrai pas pour un poste ; j’ai déjà tout connu. Je veux simplement défendre mes idées jusqu’au bout et porter notre projet le plus loin possible. J’y crois.

Mais vous devrez bien vous rapprocher d’un camp ou l’autre, après l’élection. En l’état, plutôt vers Laporte…

Je suis peut-être le 3e homme de cette élection mais je ne suis pas une girouette et encore moins la caution d’un autre candidat. En plus, je ne vote pas et je ne porterai pas la voix de mon club, Pouyastruc.

Vous ne répondez pas.

Croyez-moi, je n'ai pas décidé de rallier Laporte. Je vais d’ailleurs vous avouer une chose : j’avais rendez-vous avec Serge Simon ce mercredi afin de discuter du contrôle des procurations et de l’élection, samedi. Cette réunion avait été initiée par Christian Dullin (n°3 de la liste Laporte, pressenti pour être le futur secrétaire général de la FFR, N.D.L.R.) qui m’a téléphoné pour que nous nous rencontrions afin de parler du suivi des scrutins. Je n’ai pas d’argent pour payer un huissier, et il faut bien que l’on s’organise d'ici à samedi. Finalement, vu la tournure des événements, j’ai annulé ce rendez-vous. Il ne faut pas me prendre pour un idiot et je n’ai pas envie d’être instrumentalisé.

Vous auriez parlé de l’après-vote, aussi. En clair de votre position si aucun camp n’a la majorité absolue après l’Assemblée Générale…

Je ne suis pas dupe et je me doute bien que le sujet serait venu sur la table. Je vous le répète : je ne me vends à personne. Quand j’ai été interrogé par votre confrère, j’ai simplement dit que je ne serai pas une caution mais que je pourrai être dans l’acception d’un homme.

Laporte, en l’occurence ?

S’il lui manquait 5%, j’ai dit pourquoi pas.

Et si Camou est devant ? 

C’est à voir, selon ses positions et l’avenir du Grand Stade… De toute manière, je portais une réflexion personnelle qui ne tient plus en aucun point aujourd’hui. On se réunira vendredi avec l’ensemble des gens présents sur ma liste pour adopter un positionnement clair et définitif. Mais ma liste n’est pas un bloc monolithique, elle recèle des gens avec des sensibilités différentes et il me semble difficile de porter une consigne de vote. Chacun fera ce qu’il voudra samedi, votera en son âme et conscience. On verra ce qu’il en ressort.

Qu’est-ce qui vous ferait personnellement choisir Bernard Laporte ? 

Pierre Camou est un homme intelligent et intègre mais je ne suis pas favorable au Grand Stade. Je vous entends me dire que ce n’est pas l’objet de l’élection présidentielle et vous avez raison, mais le prochain rendez-vous sera en Assemblée générale avec les porteurs de pouvoirs. Ce sera trop tard à mes yeux. Enfin, je n’accepte pas la position prise par le Président autour du vote décentralisé que j’ai défendu. Tout a été fait pour que l’on n’y arrive pas. C’est un manque de respect total. La manière dont a été traité le sujet m’a profondément blessé.

Et à l’inverse pourquoi basculeriez-vous chez Pierre Camou ?

Certains noms qui circulent autour de Bernard Laporte pour intégrer la fédé me gênent et, de plus, je ne suis pas dans la stratégie des attaques personnelles ou de pressions… Je suis clairement opposé à la vente du maillot de l’équipe de France. Je ne suis pas d’accord, non plus, avec la proposition de supprimer les comités territoriaux et de signer la fin de la licence blanche. Je ne peux pas porter le coup de grâce à un dispositif qui protège les clubs d’un recrutement à outrance par les plus grosses formations du coin. Ces pertes d'effectifs les mettraient en danger. Il m'est impossible de cautionner ça.

Alors ?

Ni Laporte, ni Camou...je suis libre ! Je vais me battre jusqu’au dernier jour pour que ma liste réunisse un maximum de suffrages. Rendez-vous samedi à Marcoussis. Je ne me suis pas battu comme ça, pendant tant de mois, pour ne pas aller au bout. Je me dois de porter le message des clubs et des gens qui me font confiance. 

Vous êtes hors-jeu !

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