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[ELECTIONS FFR] Camou : « Il faut arrêter de mentir aux clubs »

Par Arnaud Beurdeley
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    [ELECTIONS FFR] Camou : « Il faut arrêter de mentir aux clubs »
Publié le Mis à jour
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A la veille de l’élection, le président en exercice, Pierre Camou, défend son bilan et assure avoir tout fait pour assainir le climat d’affairisme ayant longtemps régné à la Fédération.

Pourquoi êtes-vous le candidat du rugby amateur ?

J’ai créé mon club à l’âge de 18 ans avec mon frère. Je connais toutes les strates du rugby amateur : le club, le comité, la Fédération. Je suis le seul des trois candidats à toujours avoir été bénévole dans le rugby.

Pensez-vous votre sélectionneur Guy Novès menacé en cas de défaite de votre camp ?

Je le crains. Pourtant, il est en train d’imprimer sa marque et on commence aussi à voir les effets de la nouvelle convention FFR - LNR…

On ne peut s’empêcher de penser qu’une atmosphère délétère d’affairisme plane au-dessus de la FFR…

Je comprends mais la vérité est autre. Depuis que je suis élu, j’ai traqué, sans états d’âme, un certain nombre de pratiques issues du passé. Sans bruit, des dizaines de poursuites ont été entamées, tout a été professionnalisé. Mediapart se trompe dans son parti pris journalistique quand il appelle « affaire FFR » ce qui est une affaire « Impact Club » car jusqu’à nouvel ordre, la FFR est la victime. La FFR a été spoliée. Nos avocats sont en train d’étudier les voies de recours qui sont les nôtres pour que nous défendions nos intérêts et recouvrions ce qui nous aurait été volé si ceci était confirmé. Je n’ai jamais faibli pour défendre la FFR, je ne faiblirai pas là aussi.

Un autre sujet plane sur cette élection, celui du Grand stade…

Une fois pour toutes, ce sujet n’est pas dans l’élection, c’est un écran de fumée. La décision finale ne peut être prise qu’en assemblée générale par le vote des clubs et ce en conformité avec les statuts de la Fédération. Les clubs diront démocratiquement oui ou non à ce projet. Donc, soit on en parle car on veut décider avant ce vote et c’est un déni de démocratie, soit on en parle car on ne veut pas débattre de son programme et c’est un leurre immoral.

De quoi êtes-vous le plus fier dans votre bilan depuis 2008 ?

J’ai toujours essayé d’avoir une vision de là ou devais aller mon sport. C’est cela être président, une capacité de projection Je suis fier d’avoir su prendre des décisions responsables qui in fine ont bénéficié à la communauté. Je veux parler de la règle des plus de 40 ans ou de la réforme des entrées en mêlée. Tout le monde a hurlé à l’époque. Nous n’avons plus de grands blessés depuis deux ans et nous avons pu faire économiser 6 millions d’euros aux clubs !

Quel est votre plan pour accompagner le rugby amateur ?

Grâce à la nouvelle convention FFR - LNR, c’est maintenant la Ligue qui paie la mise à disposition des internationaux. Ces moyens nouveaux vont être utilisés pour la formation à Marcoussis ainsi que pour cofinancer des référents « école de rugby » (EDR) dans chaque club. Soit un investissement de l’ordre de 4,5 millions d’euros sur quatre ans. Il vaut mieux un référent en permanence dans le club qu’un cadre sportif qui passera ponctuellement. Enfin, depuis deux ans, nous négocions avec la LNR une rémunération du club formateur, en prélevant un pourcentage du salaire des professionnels pour le reverser aux clubs formateurs en remontant à la première licence.

Y a-t-il de la démagogie dans le discours des autres candidats ?

Il faut arrêter de mentir aux clubs. On ne peut pas promettre avec de l’argent que l’on n’a pas. La distribution de subventions ou des dépenses inconsidérées peuvent ruiner la FFR en une ou deux saisons à peine…

Les clubs amateurs se plaignent de n’être pas suffisamment aidés par la Fédération. Pouvez-vous nous détailler les montants des indemnisations ?

Chaque saison, autour de 20 millions d’euros sont reversés directement par la FFR aux clubs ou aux structures territoriales et départementales, à travers les aides à l’organisation des compétitions et les subventions. Nous organisons près de cinquante championnats de France pour toutes les catégories. Ce sont autant d’aventures humaines car un village de 2 000 habitants peut être champion de France en Quatrième Série et cela laissera des souvenirs pour une vie entière.

Quelle idée souhaitez-vous mettre en avant pour booster la formation ?

Tout part de l’école de rugby. Avec le financement des référents EDR dans tous les clubs, nous agissons là où c’est le plus important d’agir. C’est en faisant confiance aux clubs et au cœur des clubs qu’il faut agir sur la formation. Encore une fois, la solution qui consiste à faire passer ponctuellement des cadres sportifs est non seulement coûteuse et non financée mais insuffisante.

Que ferez-vous si vous n’êtes pas élu et quel serait d’après vous le devenir de la FFR ?

Si je ne suis pas élu, je dois du temps à mes proches. Quant au devenir de la Fédération, c’est vrai que je suis un peu inquiet à l’idée que l’on hystérise la vie de la FFR, que des gens soient laissés sur le bord du chemin parce qu’ils seraient en désaccord… Vraiment, je ne crois pas qu’on puisse jouer aux dés l’avenir de cette Fédération.

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