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Bourgoin n'est pas mort

Par Nicolas Zanardi
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    Bourgoin n'est pas mort
Publié le Mis à jour
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Face à des Aurillacois peut-être trop sûrs d'eux, la lanterne rouge iséroise a fait valoir une envie supérieure en l'emportant sans coup férir (20-3), et prouvé que le CSBJ n'avait pas dit son dernier mot dans la lutte pour le maintien.

LE MATCH

Entre des Berjalliens le mors aux dents après une série de neuf défaites consécutives et des Aurillacois en mesure de truster une incroyable première place malgré une litanie de blessures, il semblait ne pas devoir y avoir suspense. Sauf que ce jeu se joue d'abord à l'envie et qu'à ce titre, les Isérois en ont démontré plus que les Auvergnats. Leurrés par une entame de match poussive, les Cantaliens ne sont jamais rentrés dans la partie et ont par ailleurs subi les approximations de leur arrière Lilomaiava, centre reconverti pour les besoins de la cause. Usant d'un jeu de pression plutôt efficace, les Berjalliens ont ainsi réussi à cantonner les Cantaliens dans leur camp, le manque d'appétit global de ces derniers s'avérant rédhibitoire face à des Isérois qui jouaient leur survie. L'ultime essai inscrit sur pénaltouche par Khribache après un effort collectif s'en voulait d'ailleurs l'illustration la plus parfaite...

 

LE TOURNANT

S'il n'a pas tout réussi dans cette rencontre, le demi de mêlée berjallien Florent Campeggia a au moins répondu présent dans le délicat rôle de buteur. Et également su se montrer vicieux, en bon demi de mêlée qu'il est... Ainsi, sous une énième chandelle manquée par l'arrière aurillacois Lilomaiava, un ballon récupéré par ses soins avait valu aux Berjallien d'occuper les 22 mètres cantaliens. Deux temps de jeu plus tard, voyant le retour du centre adverse Shakiradze en position de hors-jeu, Campaggia n'hésitait pas en lui jetant dessus le ballon. Un choix qui « obligeait » l'arbitre M. Cayre à sanctionner d'un carton jaune le centre géorgien du Stade aurillacois. Hasard ou coïncidence, c'est pendant sa supériorité numérique que le CSBJ inscrivit l'essai du break par Fakalelu...

 

L'ACTION

Elle se veut plus symbolique qu'autre chose, mais mérite d'être mentionnée dans un match où il ne se passa pas grand-chose. Ainsi, à 13-3 à l'heure de jeu, les Aurillacois se voyaient offrir une bonne possibilité d'occuper les 22 mètres isérois, et de revenir – au moins – dans le bonus défensif. Las, l'ouvreur Dubourdeau (entré à la place d'un Petitjean bien transparent) manquait la pénaltouche, permettant aux Isérois de se dégager. Un acte manqué qui allait en précéder bien d'autres (comme cet en-avant en bout de ligne de Luatau, cette passe au pied trop précipitamment lâchée à la 73e, ou bien sûr cette pénalité retournée pour un geste d'humeur de Nanette à la 76e) pour lequel les Cantaliens ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes...

 

LE JOUEUR

S'il avait réalisé une excellente saison l'an dernier, Penisami Fakalelu semblait marquer le pas en 2016. La faute, probablement, à un manque de profondeur dans l'effectif qui avait conduit les entraîneurs berjalliens à l'utiliser plus que de raison. Toutefois, avant cette trêve, le pilier néo-zélandais a rappelé en quoi il était indispensable au CSBJ. Visé, et même secoué à plusieurs reprises par les Auvergnats, Fakalelu n'a jamais flanché, ne quittant le terrain qu'à la 72e minute, chose rarissime pour un pilier. Utilisé comme porteur de balle prioritaire sur les relances de jeu, Fakalelu a même été un des rares berjalliens à toujours avancer. Son essai de la première période, sur une charge qui ne doit rien à personne, est là pour en faire foi...

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