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[Dossier Coupe du Monde 2023 ] : Les Français disent « oui »

Par Emmanuel Massicard
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Publié le Mis à jour
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Un sondage exclusif Midi Olympique (TNS Sofres) montre que les français sont pour que la Coupe du Monde 2023 soit organiser par la France.

« Croyez-moi, nous aurons autre chose à faire en début de mandat que de nous préoccuper du sélectionneur… » La déclaration est signée Serge Simon. Elle date d’un peu moins d’un an, aux prémices de la campagne fédérale. En visite à Toulouse, celui qui n’était pas encore vice-président de la FFR avait botté en touche face à nos questions posées au sujet de l’avenir de Guy Novès si Bernard Laporte était élu. Rendons grâce à l’ancien pilier, il n’a pas bluffé. Et s’est personnellement occupé de mettre de l’huile dans les rouages entre son président et le patron des Bleus à la cote d’amour enfin retrouvée.

Simon a évacué le sujet et déblayé le terrain pour des sujets autrement plus urgents. En tête de liste, la Coupe du monde 2023. C’est un défi complètement dingue puisque le dossier de candidature doit être envoyé à la Rugby World Cup avant le 1er juin, pour une audition en septembre et un verdict en novembre. D’autant plus fou que la France porte un autre projet pharaonique : la candidature de Paris pour les jeux Olympiques d’été 2024…

Alors, perdu d’avance face à l’Irlande et l’Afrique du Sud, qui planchent sur le sujet depuis déjà de longs mois ? Pas sûr. Trois jours après son élection Bernard Laporte a fait le forcing auprès de Claude Atcher pour que ce dernier porte le projet Mondial 2023. Tout sauf un hasard : Atcher et ses équipes, organisateurs de la Coupe du monde 2007, ont laissé 34 millions d’euros dans les caisses de la FFR. L’homme a ensuite œuvré pour la Coupe du monde japonaise : mission accomplie. C’est un homme de réseaux, qui connaît mieux que personne les arcanes de la fédération internationale et sait quelles sont les attentes précises de la Rugby World Cup, autant que les pièges à éviter… Son expérience doit être précieuse. Laporte a d’ailleurs compris qu’il ne pourrait gagner sans celui qui a œuvré dans l’ombre pour son élection, comme il l’avait fait en 1991 pour Bernard Lapasset.

Après étude du dossier laissé par Pierre Camou, qui avait décidé de candidater, Atcher s’est lancé dans la mêlée. Il prévient : « On peut encore gagner, j’en suis convaincu. Il n’y a plus un jour à perdre. D’ici à vendredi, je vais constituer une équipe de sept personnes, basée au CNR, et nous entrerons dans le vif du sujet dès le 2 janvier. »

74% des français favorables

D’ici là, la FFR aura découvert notre sondage, réalisé auprès de TNS-Sofres : 74 % des Français (1056 personnes consultées) sont favorables à l’organisation de la Coupe du monde de rugby en 2023 en France. 29 % se disent même très favorables, et déjà mobilisés. Chez les hommes, le score est encore plus important : 81 %, notamment des moins de 25 au moins de 35 ans.

Selon l’institut de sondage, ces résultats sont d’autant plus significatifs qu’aucune campagne de communication n’a été faite sur le sujet, et que l’échéance est très éloignée… à titre de comparaison, en février, lors d’un sondage effectué par le même institut, la candidature pour les JO de Paris 2024 recueillait 66 % d’opinion favorable ; en septembre, elle franchissait la barre des 73 %.

Le rugby rassemble le pays tout entier, pas seulement l’Ile-de-France. L’arc méditerranéen (41 %) et le Sud Ouest (38 %) sont très favorables. En région parisienne et dans le Nord, on dépasse les 30 % quand l’ouest (de la Bretagne à la Charente-Maritime) est largement engagé (80 %). Seul le sud-est, hors PACA, est légèrement en retrait (59 %). Clairement, la France veut son Mondial de rugby.

Ce soutien populaire est un atout de poids pour la FFR qui doit désormais convaincre les politiques de s’engager à ses côtés, trouver des accords avec les villes hôtes, construire une offre «billetterie» attractive et ambitieuse (2,7 millions de billets à vendre), développer les liens avec le projet olympique de Paris-2024 et se rapprocher de Bernard Lapasset, obtenir les garanties exigées par la RWC (143 millions d’euros), imaginer des revenus supplémentaires pour la fédération internationale et, en suivant, la FFR…

Claude Atcher devra enfin mobiliser ses soutiens à l’international d’ici à la décision prévue en novembre 2017 (il faudra au minimum 19 voix à la France pour l’emporter) pour doubler l’Irlande et l’Afrique du Sud. Rien d’insurmontable à ce jour mais bien assez pour sonner l’heure de la mobilisation générale.

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