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XV de France : L’éligibilité modifiée

Par Arnaud Beurdeley
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    XV de France : L’éligibilité modifiée
Publié le Mis à jour
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Il faudra désormais détenir un passeport français pour être sélectionnable.

C’était une des promesses de campagne du candidat Bernard Laporte. Fraîchement élu, le président de la FFR a tenu parole. Les étrangers en équipe de France, c’est donc terminé. Bernard Laporte l’a d’ailleurs exprimé mardi matin au président de World Rugby Bill Beaumont, en visite à Paris, confirmant ainsi les dires de Guy Novès dans nos colonnes, ce lundi. Le sélectionneur précisait alors : « Les joueurs sélectionnés jusqu’à aujourd’hui ne repartiront pas. Ils restent sélectionnables. Ils ont déjà porté le maillot de l’équipe de France, ils restent éligibles. Scott Spedding, Virimi Vakatawa, Noa Nakaitaci et Uini Atonio sont pleinement intégrés dans le projet du XV de France. Et ils continuent l’aventure. »

Une équipe « représentative »

Selon le règlement de World Rugby, un joueur peut représenter un autre pays que celui où il est né, s’il y a vécu pendant trois ans consécutifs et n’a pas été sélectionné par une autre nation. Un règlement que l’organe suprême du jeu souhaite faire évoluer sous l’impulsion de son nouveau vice-président Agustin Pichot, pour porter le délai à cinq ans. La proposition pourrait être votée lors du prochain comité exécutif, en mai 2017. La France, elle, a donc décidé d’anticiper. Désormais, seuls les ressortissants français pourront être sélectionnés en équipe nationale. Une décision plutôt symbolique sachant que la naturalisation française, basée sur un délai de résidence de cinq ans, peut être ramenée à deux ans de résidence seulement en cas de « parcours exceptionnel d’intégration » comprenant la pratique du sport de haut niveau. « La France a pris une décision interne destinée à favoriser ce qui est bon pour elle », a commenté Bill Beaumont. Laporte, lui, a justifié cette nouvelle politique par la volonté de favoriser la formation française : « Si on continue comme avant, demain, dans les équipes nationales, il y aura quoi ?, s’interrogeait Laporte. Beaucoup de joueurs du Pacifique aux postes de trois-quarts ? Et aux autres postes, d’autres nationalités, selon les spécificités de chacun ? À quoi ça sert si les équipes ne sont plus représentatives d’un pays ? Moi, je suis pour qu’il y ait une équipe des Fidji, une équipe des Samoa avec leurs éléments les plus performants. Si on leur prend leurs meilleurs jeunes et qu’on les fait jouer en France, en Ecosse, en Angleterre, on va les appauvrir et on se fait du mal à nous aussi. Cela noircit l’avenir de nos jeunes. »

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