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Huget : « Maintenant, les jambes répondent »

Par Jérémy Fadat
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    Huget : « Maintenant, les jambes répondent »
Publié le Mis à jour
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De retour de sa grave blessure à un genou en début de saison après un an d’absence, l’international a vécu des premiers mois de compétition frustrants quand les sensations ne revenaient pas. Depuis son passage avec les bleus, il a trouvé une nouvelle fraîcheur, qui lui a encore permis d’être décisif samedi. Impressions.

Sentiez-vous une pression particulière sur vos épaules avant cette rencontre ?

Comme lors de chaque match à domicile. Mais il est vrai que, derrière la contre-performance à Grenoble, il y avait effectivement un peu de pression puisqu’il était impératif de prendre quatre points. Notre équipe peut malheureusement être trop inconsistante jusqu’à présent. Cela nous coûte cher à l’extérieur et nous oblige à s’interdire le moindre faux pas chez nous. Là, nous sommes très contents de cette victoire même si, à un moment, nous avons pu espérer un bonus offensif. Mais n’oublions pas que c’était Clermont en face.

Ce succès vous permet de retrouver votre place parmi les six premiers. Était-ce primordial à vos yeux ?

Oui, c’est important. Mais peut-on se satisfaire de cette sixième place quand on est le Stade toulousain ? Je crois qu’on a la capacité d’aller en gratter quelques-unes encore. Pour cela, il nous faut ramener des points de nos déplacements. Au moins des bonus défensifs ou des matchs nuls mais on n’a pas le droit de lâcher comme on l’a fait à Grenoble.

Face à Clermont, vous avez eu beaucoup d’intentions et d’ambitions dans le jeu, ce qui vous a souri…

Cela fait partie d’une spirale positive ou négative. Quand elle est négative, on hésite à faire la passe de trop par peur de faire tomber le ballon et de prendre un contre. On sent que ça revient et qu’on est sur le bon chemin. Aujourd’hui (samedi, N.D.L.R.), on a vu qu’on a fait tomber un ballon et pris un essai derrière… Cela ne nous a pas empêchés de repartir de l’avant et de continuer à jouer. Notre ambition collective, et particulièrement celle de notre ligne de trois-quarts, doit tendre vers ce jeu de mouvement qui nous donne tant de plaisir depuis des années.

Votre salut passe-t-il par là ?

Aujourd’hui, le Stade toulousain est bon quand il tient le ballon. C’est la clé de notre réussite. On sait où on va tous ensemble, il y a une belle trame et chacun connaît son rôle dans notre système. Mais il nous faut tenir le ballon. Et, face à Clermont, nous trois-quarts avons bénéficié du travail remarquable de nos avants.

C’est un jeu dans lequel vous, personnellement, vous épanouissez…

Un ailier est forcément dépendant du jeu collectif pour finir les actions. Quand on parle des ailiers, c’est que, généralement, l’équipe tourne bien. Aujourd’hui, je reviens en forme parce que la nôtre va de mieux en mieux. Je commence à trouver mes repères avec le staff car tout était nouveau pour moi depuis ma reprise.

De l’extérieur, on vous voit plus tranchant depuis quelques semaines. Le sentez-vous aussi ?

Avec mon préparateur et l’ensemble de ceux du club, on avait fait une trame spécifique selon laquelle je ne devais pas prendre de vacances en juin en même temps que les autres joueurs, vu que j’avais eu un an de congés (sourires, N.D.L.R.). J’ai effectué un gros travail et je savais que, tôt ou tard, le rebond allait venir. Mais peut-être que je l’ai payé au mois de septembre car j’étais très fatigué. J’avais l’envie mais les jambes ne répondaient pas. Aujourd’hui, je sens que j’ai de la vitesse, que je peux enchaîner les courses. Maintenant, ça répond.

Comment cela se matérialise-t-il dans le jeu ?

Je vois que, désormais, je suis bien placé. Quand on est bien placé, c’est qu’on fait le travail nécessaire en amont, notamment sur le jeu sans ballon, pour se retrouver dans l’espace.

Le début de saison a-t-il été frustrant individuellement ?

Oui, car j’avais fait beaucoup de travail personnel et ça ne venait pas… On m’a toujours expliqué que le travail payait. Là, je me disais : « ça fait douze mois que je bosse et ça ne revient pas. » à force, on se pose des questions. J’ai eu une bonne discussion avec le staff. Les entraîneurs m’ont demandé de ne pas me prendre la tête, m’ont assuré de leur confiance et qu’ils me laisseraient le temps de revenir. Le déclic, cela a été France-Samoa.

Avec votre premier essai depuis plus d’un an ce jour-là. Qu’a changé ce retour en équipe de France ?

Guy (Novès, N.D.L.R.) m’a fait confiance. À partir de ce moment, j’ai pu basculer sur autre chose. Quand quelqu’un comme lui vous tend la main, ça fait du bien et cela m’a permis de me projeter sur une autre philosophie. Même si c’était les Samoa en face, c’était quand même un match international. J’ai pu voir que je n’étais pas si loin de la vérité…

Le staff toulousain, la semaine passée, nous louait votre état d’esprit actuel…

Je me suis dit qu’il fallait faire avec les difficultés. Quand les choses ne viennent pas, on doit aller les chercher. Et on ne le peut qu’en étant positif. Je suis quelqu’un de travailleur mais aussi déconneur. J’essaye d’amener de la fraîcheur dans notre ligne de trois-quarts. Disons que je retrouve une deuxième jeunesse.

Et cela vous conduit à redevenir décisif, comme sur votre essai qui a lancé Toulouse…

Ça compte, même si je n’ai fait que convertir le bon boulot des autres. être au bon endroit au bon moment, c’est le rôle d’un ailier.

Vous êtes hors-jeu !

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