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Elie Cester, l'âme valentinoise

Par midi olympique
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    Elie Cester, l'âme valentinoise
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Un monument. Elie Cester en était un, pour le rugby hexagonal et notamment celui de Drôme-Ardèche. Sa terre d'adoption, via les couleurs du Valence Sportif. Après sa disparition, le rugby drômardéchois se souvient.

Le charisme. Il s'agit pour beaucoup, d'une qualité innée. Etre un leader, un capitaine ne se commande pas en effet. Une qualité qui a habité Elie Cester, tout au long de sa carrière. Au point de le conduire à endosser la fonction, quatre fois sous le maillot bleu. « Il aimait le rugby et possédait un physique avantageux, dont il ne s'est cependant jamais servi pour faire mal sur un terrain. Avant cela, Elie pensait à jouer et il fallait pouvoir l'arrêter quand il partait droit devant. C'était tout simplement un vrai leader » rappelle Guy Cambérabéro, l'ancien ouvreur de la Voulte et du XV de France. Dans la voix de ce dernier, l'émotion est marquée. Et pour cause. Au-delà du rugby hexagonal, la nouvelle a créé un séisme au niveau drômardéchois. La patrie d'adoption, de ce deuxième ligne né à l'Isle-Jourdain voici soixante-quatorze ans. Un an tout juste, après le décès d'un certain Lilian Cambérabéro. « C'est la tristesse qui prédomine aujourd'hui et il m'est difficile de trouver des mots. Le comité Drôme-Ardèche et le rugby français plus généralement, ont perdu un grand monsieur. Si Elie était un meneur et un grand capitaine sur les terrains, il était quelqu'un de discret et sympathique en dehors » précise Jean-Marc Patouillard, le président du comité Drôme-Ardèche de rugby. Il y avait donc docteur Elie et mister Cester, dans les esprits. Avant d'être le joueur, l'international français était surtout l'homme. Celui-là même que les Valentinois retrouvaient derrière son bar. « Quand j'étais un jeune joueur, je me rendais souvent au Twickenham, le pub qu'il tenait à Valence. Nous écoutions cet ancien international, avec beaucoup de respect et c'est avec une certaine tristesse que j'ai appris aujourd'hui sa disparition » poursuit Sébastien Chabal.

 

Un souvenir d'Afrique du Sud

Enfant du pays, le troisième ligne connait l'impact du nom "Cester". Le deuxième ligne ayant en partie donné au rugby valentinois, ses lettres de noblesse. Au point pour beaucoup, de le considérer comme un enfant de la préfecture drômoise. « J'ai bien entendu connu Elie, après sa carrière sportive. Nous étions tous les deux Valentinois et cela nous a ainsi fait nous rencontrer, à de nombreuses reprises. Chez lui, j'appréciais sa gentillesse, sa simplicité et sa joie de vivre » confie l'international, capé à soixante-deux reprises. Soit un peu moins du double de celles, compilées par Cester. Oui mais voilà, le CV de ce dernier a de quoi donner le vertige. Deux tournois des 5 Nations, un Grand Chelem et une sélection avec l'équipe du "Reste du Monde", lors du centenaire de la fédération anglaise sonnant comme ses plus beaux exploits. L'Oscar Midi Olympique 1969 a pourtant gardé un autre souvenir, entre drame et humour. « Je me souviens d'une anecdote qu'il racontait, avec beaucoup d'humour. Il avait eu des problèmes cardiaques voici dix ans et au moment de l'opérer, le chirurgien avait eu des difficultés pour accéder au coeur. Elie avait en effet une barre de fer dans le corps et il avait fallu une scie métallique pour la casser » se remémore Henri Bruyère, un de ses amis. Un vestige de la tournée des Bleus en Afrique du Sud, en 1964. La même, dont il était revenu avec des côtes cassées. A l'image d'un combattant ne renonçant jamais.

Par Corentin Vaissière

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