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XV de France : Ça penche à gauche

Par Arnaud Beurdeley
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    XV de France : Ça penche à gauche
Publié le Mis à jour
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Les absences des deux « gauchers » Jefferson Poirot et Eddy Ben Arous poussent à s’interroger sur une éventuelle restructuration du paquet d’avants tricolores. Éléments de réponse…

À quoi tient l’équilibre d’un paquet d’avants ? Pas grand-chose, si l’on en croit les interrogations qui planent encore sur la composition du XV de France pour affronter l’Angleterre samedi prochain à Twickenham. Jefferson Poirot et Eddy Ben Arous, forfaits pour le crunch, c’est tout le côté gauche de l’édifice qui semble s’écrouler comme un château de cartes. Ces deux-là ont prouvé à leur poste qu’ils pouvaient se fondre à merveilles dans le projet de jeu de Guy Novès. « Dans ce combat dynamique qui est imposé aux piliers au niveau international, à savoir les attitudes sur les zones de plaquages, sur la reconquête du ballon, soulignait Yannick Bru vendredi dernier dans nos colonnes, la perte de Jefferson Poirot et Eddy Ben Arous est lourde. On tient avec eux deux jeunes piliers qui répondent aux exigences du pilier contemporain. »

Las, ils ne seront pas à Londres samedi. Cyril Baille et Xavier Chiocci les suppléeront, mais avec des qualités très différentes. Là ou Ben Aroux et Poirot, de par leur capacité de déplacement, sont performants dans les zones de « contest » ou de contre-ruck, le Toulousain et le Toulonnais n’apportent pas les mêmes garanties. Jusqu’à repenser la structuration de la troisième ligne, amputée lors de la tournée de novembre de véritable plaqueur-récupérateur ? Rien n’est moins sûr. Lors de la tournée de novembre, de nombreux observateurs s’étaient interrogés sur l’absence d’un spécialiste du « contest » en troisième ligne. L’ancien flanker Olivier Magne, lui, s’était réjoui au contraire de ce choix : « Cette question d’équilibre de la troisième ligne ne fait pas sens pour moi, disait-il alors. On a beaucoup insisté avec des joueurs catalogués comme plaqueurs, gratteurs, alors qu’on se rendait compte paradoxalement qu’au niveau international, ces qualités ne suffisent pas. » Il poursuit aujourd’hui : « Je crois qu’en troisième ligne Guy Novès a trouvé son équilibre avec les garçons qui sont en place. Des joueurs comme Gourdon sont complets. Lui, par exemple, n’est pas positionné uniquement sur l’attaque. Même s’il conteste peut-être avec moins d’à-propos que d’autres, il peut être efficace. » Et Magne de clore le débat : « Je ne vois pas Novès revenir en arrière au niveau de la structuration de sa troisième ligne sous prétexte que ses deux piliers gauches sont blessés. Ils s’adapteront. » Yannick Bru confirme sans rien dévoiler quand il déclare : « Il y a une certaine complémentarité à prendre en compte au sein d’un paquet d’avants, mais on fera face. »

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