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Novès : « Je ne trouve pas les Anglais arrogants »

Par Léo Faure
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    Novès : « Je ne trouve pas les Anglais arrogants »
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Le sélectionneur évoque le contexte particulier de cet Angleterre-France, ainsi que les lacunes que les Bleus ont tenté de gommer, toute la semaine.

Le défi de l'Angleterre sera-t-il premièrement physique ?

Prendre l'ascendant physiquement sur l'adversaire a toujours été capital pour les Anglais. C'est presque culturel dans leur rugby. Ils se construisent en cherchant, dans un premier temps, à imposer leur force physique. Mais c'est plus global : ils vivent leur rugby comme un défi permanent, sur chaque action. Les ballons aériens, leurs courses de soutien, les points d'impact sont autant de matchs dans le match, qui doivent leur servir à imposer leur domination. On sait ce qui nous attend.

 

Quand ils sont en position de force, on les dit arrogants...

J'ai beaucoup affronté les Anglais de ma carrière d'entraîneur. Une seule fois avec le XV de France mais à de nombreuses reprises avec mon ancien club. Je ne les trouve pas arrogants. Quand les Anglais se considèrent les meilleurs c'est que, auparavant, ils s'en sont donné les moyens. Ils ne s'autoproclament pas les meilleurs. Ils travaillent énormément, avec beaucoup de rigueur, avec cette éducation qu'on leur connaît. Jusqu'à prendre conscience qu'ils peuvent ainsi faire partie des meilleurs. C'est seulement ensuite qu'ils assument ce costume.

 

Cragnez-vous le contexte bouillant de Twickenham, pour votre groupe encore relativememnt jeune ?

Sincèrement, je ne pense pas que le contexte d'un tel match peut peser sur les joueurs. L'an dernier, j'avais encore un groupe jeune mais tous ces joueurs ont pris de l'expérience. Ils ont l'habitude d'évoluer dans des grands stades, devant beaucoup de monde et des ambiances plus ou moins hostiles. Je ne pense pas que cela soit influent, de la même manière que je pense les Anglais aussi forts loin de leurs bases que quand ils évoluent à Twickenham. Aujourd'hui, qu'importe le terrain, les joueurs mettent la même force et la même envie.

 

Sans distinction ?

Concernant l'environnement du match, je serai surtout attentif à son influence sur les décisions extérieurs. A Twickenham, le public va réagir très fortement quand nous serons à la faute et fera silence sur les situations où les Anglais seront à la faute. C'est le jeu et c'est certainement similaire, en notre faveur, lorsque nous évoluons au Stade de France. L'influence de l'environnement peut être celle-là. Il provoque une certaine pression, inconsciente, sur quelques prises de décision et peut donner un léger avantage.

 

Le rôle du capitaine Guilhem Guirado est-il, dès lors, primordiale ?

Je ne pense pas. Ou pas autant qu'on peut le penser. Nous sommes en 2017. Les arbitres ne veulent pas passer leur match en étant harcelés par un camp. Le capitaine est là pour passer les messages, de manière respectueuse. Mais pas plus.

 

Quels ont été les axes de travail spécifiques de votre semaine d'entraînement ?

Notre travail a d'abord été classique sur la conquête et la poursuite de la mise en place de notre projet de jeu. Du travail à haute intensité, pour travailler la précision, vitesse d'exécution et l'adresse. Surtout, nous nous sommes penchés sur notre manque d'efficacité dans les zones de marque. Nous sommes une des équipes au monde qui pose le plus de problèmes aux défenses adverses mais qui marque aussi le moins d'essais. C'est un constat qui a forcément attiré notre attention.

 

Comment y remédier ?

C'est une construction collective. Proche des lignes, il faut que notre organisation nous assure le soutien supplémentaire et le temps de jeu supplémentaire, qui nous permettra de conclure. C'est aussi une disposition mentale. Tant que la ligne n'est pas franchie, il faut que tout le monde reste en action. Quand Camille Lopez perce, face aux All Blacks en novembre, il lui manque 2 mètres et nous ne marquons pas. Je pense que les Néo-Zélandais auraient marqué cet essai. Nous, quand nous l'avons vu s'échapper, certains joueurs ont coupé leur effort. Au final, on manque de soutien. C'est ceci qu'il nous faut absolument corriger pour rivaliser en Angleterre.

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