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Guirado: « On a montré qu'on méritait mieux »

Par Arnaud Beurdeley
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    Guirado: « On a montré qu'on méritait mieux »
Publié le Mis à jour
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À la veille d'affronter l'Écosse, le capitaine du XV de France Guilhem Guirado, sourire aux lèvres, plutôt décontracté, a fixé le cap à suivre pour enfin décrocher un succès. Et si possible un succès probant.

Comment s'est déroulée cette semaine de préparation ?

La semaine a été assez longue pour se remettre en question et comprendre pourquoi nous n'avons pas réussi à gagner ce match en Angleterre. Ça nous a permis de basculer rapidement sur le match face à l'Écosse. Avec pour objectif de gagner ce match contre les Écossais.

 

Que signifie pour vous se remettre en question ?

Je l'ai dit après le match, chaque joueur a commis deux ou trois erreurs dans ce match face à l'Angleterre. Ces erreurs nous ont empêché de jouer dans la continuité et privé de deux ou trois occasions supplémentaires. On a revu toutes ces erreurs, ces pénalités, ces ballons tombés. Au final, ça fait beaucoup d'erreurs qu'on doit pouvoir maîtriser si on veut se donner les moyens de gagner des matchs.

 

Avez-vous travaillé spécifiquement en fonction de la touche écossaise ?

Non, on a regardé surtout ce que l'Irlande a réussi à faire. On sait que les deux frères Gray (Jonny et Richie) sont très importants dans l'alignement. On a essayé de mettre en place un plan de touche assez élaboré, très vite dans la semaine afin de trouver des automatismes. On a donc deux ou trois consignes car on sait, à peu près, comment les Écossais vont défendre. On a donc essayé de prévoir l'imprévu.

 

Les Irlandais ont mis l’Écosse en difficulté en début de match en mêlée. Est-ce un secteur sur lequel on peut encore appuyer au niveau international ?

On a changé notre fusil d'épaule par rapport aux préparations passées. Les nouvelles règles et les nouveaux commandements sont faits pour disputer le ballon. Sur nos premiers ballons, on va donc privilégier l'option de jouer pour se créer des occasions d'essais. Et non pas chercher à enfoncer pour récolter des pénalités. Mais on s'adaptera en fonction de la réponse des Écossais.

 

Changer son fusil d'épaule, ça veut dire faire moins de mêlée à l'entraînement ?

Non. Par exemple, on avait décidé contre l'Angleterre de bloquer Dan Cole pour éviter qu'il pose sa masse car il fait quand même 130 kilos. On a réussi à le faire. Seulement, il a été plus malin que nous. Il a croisé vers l'intérieur. Et ces deux petits pas chassés vers l'intérieur, l'arbitre pensait que nous en étions à l'origine. Et on a pris deux pénalités. J'ai pourtant dit à l'arbitre que ce n'était pas une volonté de notre part, que c'était juste une mauvaise synchronisation de la part des deux premières lignes.

 

Espérez-vous être dominateur contre l'Ecosse ?

A chaque match, on se prépare à dominer. Seulement, dans ce secteur, on est souvent catalogué par les arbitres. On va essayer de respecter certaines étapes : d'abord la digestion du ballon, ensuite ne pas faire d'erreur au niveau des bras et des hanches. Mais, on ne mise pas que sur la mêlée. On sait que ce serait une débauche d'énergie inutile.

 

Une seule mêlée en seconde période entre l’Écosse et l'Irlande, ça ne vaut pas le coup de s'attarder sur la mêlée, si ?

C'est pour ça qu'on a changé notre fusil d'épaule. Avant, on y passait beaucoup de temps car dans notre championnat, c'est un secteur qui fait gagner des matchs. Malheureusement, au niveau international, la mêlée fait plus perdre que gagner. On essaie pourtant d'être plus blanc que blanc. Je pense que les arbitres ont vu que nous avions changé, que nous étions aujourd'hui vraiment dans la règle.

 

L'Irlande a parfois franchi le premier rideau irlandais au cœur des zones de ruck. Est-ce une piste pour la rencontre de demain ?

Les Écossais embrouillent l'adversaire. Parfois, ils se jettent férocement dans ces zones de rucks, parfois ils n'y vont pas du tout. L'Écosse choisit ses zones de « contest ». Dans cette optique, on s'est entraîné pour que les deux soutiens offensifs soient le plus près et le plus efficaces possibles sur le porteur du ballon. Mais, il faudra aussi savoir mettre de l'alternance et se concentrer sur notre jeu.

 

Guy Novès a évoqué une obligation de résultat plus forte sur les épaules des joueurs. La ressentez-vous ?

C'est tout à fait normal. Quand on joue en équipe de France, on a toujours la pression. On veut se donner les moyens de rivaliser. On a montré qu'on méritait mieux. J'insiste d'ailleurs pour que les joueurs aient la même pression que le staff. J'ai dit aux joueurs qu'on arrivait à faire des choses extraordinaires, que certaines équipes n'arrivaient d'ailleurs pas à réaliser, mais qu'on devait absolument basculer dans la victoire. On a besoin de victoire. On a montré de belles choses face aux trois meilleures nations du monde, mais on n'a pas montré qu'on pouvait gagner.

 

Avez-vous le sentiment qu'une défaite contre l’Écosse serait inexcusable ?

Une défaite n'est jamais excusable. Mais on a passé des tests importants lors des trois dernières rencontres (NDLR : Australie, Nouvelle-Zélande, Angleterre). Évidemment, c'est frustrant et navrant de donner autant pour être si peu récompensé. Les joueurs en sont conscients. Le plaisir est là car on a beaucoup de certitude par rapport à notre projet, mais on a vraiment envie de gagner. 

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