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Matt Giteau « Peut-être la plus belle expérience de ma vie »

Par midi olympique
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    Matt Giteau « Peut-être la plus belle expérience de ma vie »
Publié le Mis à jour
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Depuis son arrivée en 2011, Matt Giteau a tout gagné avec le RCT (trois coupes d’Europe et un titre de champion de France). Pourtant à l'issue de la saison, le Wallaby (34 ans, 103 sélections) quittera la rade pour rejoindre le Japon. Une décision difficile à prendre pour un joueur qui affirme avoir fait un choix plus familial que sportif.

Matt, comment va votre cheville, touchée contre le Stade rochelais ?

Ça va mieux, mais ce n'était pas très grave. C'est simplement que c'était encore la cheville gauche donc nous avons eu un peu peur. J'ai fait beaucoup de physique la semaine passée, sans douleur, sans problème.

 

Avant cette alerte vous reveniez d'une fracture à la cheville contractée en août (lors du Four Nations contre la Nouvelle-Zélande) qui vous a éloigné des terrains pendant près de cinq mois. Comment vous sentez-vous ?

Chaque match je me sens de mieux en mieux. Malgré tout je dois encore trouver le rythme, comme l'équipe d'ailleurs. Mais encore une fois j'ai beaucoup travaillé et physiquement je me sens beaucoup mieux.

 

Et comment avez-vous géré ce contre-temps ?

Ça a vraiment été un moment triste et difficile pour moi. Au début je ne savais pas si j'allais jouer à nouveau, je pensais que ma carrière était peut-être terminée. Mais j'ai bien bossé pour revenir et je me sens beaucoup mieux. Mais c'est vrai qu'au moment de la blessure j'ai eu vraiment peur, peur que ce soit fini...C'était la plus grosse blessure de ma carrière, il y a eu une remise en question, surtout à mon âge (N.D.L.R. Il a aujourd'hui 34 ans). J'étais vraiment déçu mais heureusement c'est terminé. Maintenant je veux faire le maximum pour Toulon. C'est une ville et une équipe qui m'ont beaucoup donné. Sans Toulon, je n'aurais pas joué cent matchs avec l'Australie (N.D.L.R. 103 en réalité). Tout ça c'est grâce à Toulon, et comme c'est ma dernière année je veux faire le maximum pour l'équipe et tous les Toulonnais.

 

C'est vous qui avez décidé de ne pas prolonger l'aventure ?

C'était ma décision, mais elle a été particulièrement dure à prendre car je voulais rester ici... Mais ce n'est pas une décision pour moi, mais un choix pour ma famille. Mon fils va commencer l'école l'année prochaine, et si c'était une décision très dure à prendre je sais que c'est la bonne puisque c'est dans l'intérêt de ma famille.

 

L'objectif était donc de vous rapprocher de l'Australie, c'est ce qui explique votre choix de rejoindre le championnat japonais à l'issue de votre contrat ?

Exactement. Je sais que je peux encore jouer encore deux ans et je ne veux pas arrêter le rugby. En rejoignant le Japon je ne serais qu'à huit ou dix heures d'avion de l'Australie. Ce sera plus proche et plus simple pour moi, ma femme et mes fils.

 

Quels souvenirs garderez-vous de vos années toulonnaises ?

Il y en aura beaucoup... Les titres déjà, même si j'espère que nous en remporterons encore. Mais au-delà de ça j'ai rencontré beaucoup de joueurs qui sont devenus des amis. J'ai appris à parler français et plus généralement c'est une belle expérience, pour mes fils qui sont nés ici et pour ma femme. Je dirais que ça a été une très belle expérience, peut-être même la plus belle de ma vie. Maintenant j'ai signé pour deux saisons et je pense qu'après j'arrêterai, je changerai de boulot. Mais encore un fois, j'ai passé de magnifiques années et je serais bien resté, pour une ou deux saisons... mais c'est un choix familial !

 

Est-ce que jouer pour les Wallabies reste un objectif ?

Je ne sais pas. Pour l'instant je n'y pense pas. Je veux faire le maximum pour Toulon et on verra pas la suite. Mais dans ma tête la seule chose à laquelle je pense c'est que le RCT joue bien et remporte des titres.

 

Vous avez également toujours été apprécié du public. C'est important pour vous ?

Les gens ont toujours été sympas avec moi. Ils sont gentils et je n'ai jamais eu un problème. Pour moi, Toulon c'est vraiment comme une famille. Quand je vais acheter une baguette par exemple je trouve toujours quelqu'un pour parler de rugby.

 

Ben Barba affirme que vous l'accompagnez énormément depuis son arrivée. C'est important pour vous ?

Nous avons regardé le match des Bleus dimanche. Nous avons également mangé au restaurant et il peut déjà dire "l'addition s'il vous plaît" (rires). C'est très important pour moi de l'intégrer. Quand je suis arrivé, Matt Henjack m'a énormément aidé dans le groupe. Et je pense que c'est essentiel pour Ben d'être à l'aise, c'est ce qui lui permettra d'être bon sur le terrain.

 

Est-ce qu'il y a une chance de vous revoir à Toulon après cette saison, peut-être dans le staff comme vous l'évoquiez avec humour sur Twitter cet été ?

Bien sûr. Je ne dirais jamais non, car on ne sait jamais ce qui peut arriver et je pourrais revenir, si Mourad me donne beaucoup d'argent ! (rires) Non plus sérieusement je ne pense pas encore à ça et pour l'instant je veux encore jouer au rugby.

 

 

Propos recueillis par Pierrick Ilic-Ruffinatti

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