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Place au lobbying

Par Arnaud Beurdeley
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Publié le Mis à jour
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Si la France a de nombreux atouts pour décrocher l’organisation de la Coupe du monde 2023, elle sait aussi qu’elle doit convaincre en coulisses. Plongée au cœur des grandes manœuvres.

À peine élu, structurer une équipe autour de Claude Atcher, nommé directeur de France 2023, fut l’un des chantiers prioritaires du nouveau président Bernard Laporte.Désormais, ils sont une petite quinzaine autour de l’ancien troisième ligne du Racing Club de France à œuvrer pour que la FFR décroche la timbale le 15 novembre prochain lors de l’attribution de l’organisation du Mondial 2023. « C’est une équipe interne à la FFR », précise Claude Atcher, qui s’est entouré des forces vives fédérales mais qui a aussi fait appel à des spécialistes. Un exemple ? Pour les relations avec les stades, les collectivités publiques ou l’État, Philippe Collin Delavaud, ancien président du Stade de France, Marion Charpentier, qui a œuvré sur l’Euro 2016, et l’ancien deuxième ligne du Racing, Michel Tachdjian ont été associés. Rémi Leonetti, responsable de la billetterie de la Coupe du monde 2007, lui, a retrouvé ses prérogatives pour 2023. « Il est l’expert français en matière de billetterie », souligne Atcher.

À la conquête des fédérations

Jusqu’au premier juin, date butoir de la remise du dossier à World Rugby, cette équipe va s’atteler à verrouiller le dossier technique. Mais pas seulement. Évidemment, il faut convaincre. Le plan de communication est prêt, l’équipe en ordre de bataille. Dans les prochaines semaines, la promotion sera l’objectif premier. Des rendez-vous avec la presse en marge des matchs du XV de France en Irlande ou en Italie sont déjà programmés avec les ambassadeurs sébastien Chabal, Frédéric Michalak, Pascal Papé et Fabrice Estebanez. Seulement, les journalistes ne votent pas. Les élus qui portent cette candidature et leurs « têtes d’affiche » iront aussi à la rencontre des fédérations en marge des championnats du monde des moins de 18 ans qui se dérouleront en Bretagne au mois de mai, puis au Mondial des moins de 20 ans en Géorgie un mois plus tard. « Le lobbying est quelque chose d’important pour montrer la qualité de notre dossier », souligne encore Claude Atcher.

Dans cette perspective, deux autres opérations seront menées à Kyoto le 10 mai (Japon) lors du tirage au sort de la Coupe du monde 2019, mais aussi à Singapour les 15 et 16 avril en marge du tournoi HSBC Sevens Series.« On se doit de donner une dimension internationale à notre candidature, ajoute encore le patron de France 2023. On doit aller parler avec les fédérations asiatiques ». Parce que chaque voix aura son importance, la France ne veut négliger aucun interlocuteur. Claude Atcher et son équipe réfléchissent également à mener des actions lors de la prochaine tournée d’été de l’équipe de France en Afrique du Sud. « Nous allons vraiment essayer de convaincre un maximum de fédérations qu’en termes de potentiel et de garanties financières, notre dossier est vraiment le meilleur ».

 

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