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Stade Français: Ça sent la fin…

Par Arnaud Beurdeley
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    Stade Français: Ça sent la fin…
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Battu dans quasiment tous les secteurs de jeu, le club parisien donne franchement l’impression d’une équipe à la dérive.

Pour tous ceux qui se leurraient et qui espéraient encore une éventuelle qualification pour la phase finale du Top 14 du Stade français, cette fois-ci, les choses sont claires. La saison du club de la capitale prendra fin le 6mai, au soir de la 26e journée. Greg Cooper, l’actuel adjoint de Gonzalo Quesada, qui deviendra directeur sportif la saison prochaine, peut d’ores et déjà fixer la date de reprise de l’entraînement et travailler sur la saison prochaine. Les joueurs, eux, n’auront pas de difficulté à planifier leurs vacances, ni à « booker » leurs vols, sans avoir à acheter des billets d’avion échangeables ou modifiables.

Seulement, à force d’enchaîner les défaites, de ne montrer que trop rarement un peu d’orgueil, à trop se croire intouchable, la question de la relégation va finir par se poser. À l’issue de la déroute de samedi, le directeur sportif Gonzalo Quesada l’a effleurée. « On aura une fin de saison difficile dont l’objectif va être de rester en dehors de la zone de relégation. » Le propos est exempt d’ambiguïté. En 2017, le Stade français n’a pas gagné un seul match de Top 14. En trois rencontres, il a pris 99 points. Et les prochaines échéances inquiètent. À la lueur de l’inconstance affichée encore une fois samedi - « On produit du beau jeu pendant deux minutes, après on s’écroule. En suivant, on rejoue au rugby et on s’écroule de nouveau », disait Hugo Bonneval à juste titre après la rencontre - les huit prochains adversaires du Stade français ressemblent à des cadors, exception faite de Lyon et de l’Aviron bayonnais. Seulement, ces deux équipes, le club de la capitale les affrontera à l’extérieur. Et on a beau chercher, aucune trace d’un succès cette saison loin de Jean-Bouin, si ce n’est à Bucarest, sur tapis vert…

Plisson et Flanquart en fin de contrat en 2018...

Force est de s’interroger sur les ressources morales du Stade français pour s’éviter l’humiliation suprême d’une relégation deux ans après un titre de champion de France. Le club prépare déjà la saison prochaine, Gonzalo Quesada passe la main en douceur à Greg Cooper. Durant les mois de novembre et décembre, de nombreux départs (Lakafia, Sinzelle, Doumayrou, Bonneval) ont été actés et se sont ajoutés à celui de Slimani. Alors, les partants sont-ils déjà partis ? Ceux qui restent pensent-ils aussi à s’en aller ? Se poser ces questions, c’est déjà y répondre un peu… Dernièrement, un club de Top 14 a proposé à Jonathan Danty de négocier pour lui le rachat de sa dernière année de contrat. Le trois-quarts centre n’aurait pas donné suite. Pour l’instant. Avec lui, Jules Plisson et Alexandre Flanquart seront en fin de contrat en juin 2018, Remi Bonfils en 2019. Ils sont les derniers représentants de la génération dorée parisienne. Depuis plusieurs mois, le président Savare tente de leur envoyer des signaux positifs en évoquant « un nouveau cycle », « un nouveau projet » pour les convaincre de s’inscrire dans la durée. Las, il peine. Le directeur général du club Pierre Arnald aurait aussi lié son avenir à cette génération de joueurs, à laquelle il a toujours été très attaché et qu’il souhaite voir continuer avec le maillot rose. Des décisions importantes interviendront donc dans le courant du mois de mars quant aux prolongations des joueurs cités, qui influeront sans doute sur l’avenir immédiat du club.

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