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Un championnat de Pro D2 plus indécis que jamais

Par midi olympique
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    Un championnat de Pro D2 plus indécis que jamais
Publié le Mis à jour
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Si la Pro D2 nous habituait chaque année au cavalier seul d’une équipe dans la course à la première place, il n’en est rien cette saison. Seuls 5 points séparent Biarritz (58 pts) et dernier qualifiable, de l’US Oyonnax (63 pts) leader du championnat avant la 23e journée.

« Cette rencontre ressemble à un match à élimination directe » déclarait David Auradou, le manager montois avant le déplacement à Oyonnax. Mais cette année, le Pro D2 est tellement homogène que même les bookmakers battent en retraite. Incroyable, impensable, "impronosticable" et les superlatifs sont nombreux pour qualifier ce championnat tant il regorge de surprises. Tellement serré qu’aucune rencontre n’est jouée d’avance. Mieux, toutes les rencontres sont des finales avant l’heure. Que ce soit en haut comme en bas de tableau, la lutte est acharnée entre les écuries de l’antichambre du Top 14. Hormis Bourgoin, qui semble avoir décroché le wagon Pro D2 et se dirige tout droit vers une descente en Fédérale 1, les 15 équipes restantes se rendent coups pour coups. N’en témoigne le parcours remarquable des deux promus que sont Vannes et Soyaux-Angoulême, respectivement 14 et 10e au classement à huit journées de la fin.

Pas tous les "cadors" au rendez-vous

Si l’on compare le classement des budgets prévisionnels pour la saison 2016/2017 avec le classement actuel à la 22e journée, on se rend compte que certaines grosses cylindrées sont aux abonnées absentes des cinq précieuses places. C’est notamment le cas de l’USAP, deuxième budget de Pro D2 avec plus de 9 millions d’euros, qui figure timidement au septième rang du classement. Auteurs d’une première partie de saison plus que laborieuse (6 victoires, 8 défaites et 1 match nul sur la phase aller), les Catalans reviennent toutefois dans la course aux places qualificatives. Sur les cinq dernières rencontres, les hommes de Patrick Arlettaz ne se sont inclinés qu’une seule fois et c’était sur la pelouse de Colomiers, solide dauphin d’Oyonnax. Pas sûr, toutefois que cela suffise pour accrocher une cinquième place car le réveil des sang et or paraît un poil tardif, mais qui sait. En revanche, pour Aurillac, qui avait formidablement bien démarré l’exercice 2016/2017, c’est la dynamique inverse qui semble s’installer et nuls doutes que cette défaite concédée à domicile face à Oyonnax lors de la 18e journée n’a fait que l’amplifier. Malgré le 10e budget de Pro D2, les Aurillacois ont su démontrer qu’il est possible d’aller loin avec peu de moyens. Lors des quatre dernières saisons, les hommes de Thierry Peuchlestrade n’ont commis qu’un seul faux pas, c’était en 2014, où ils n’avaient terminé que 11e. À huit matchs du terme, tous les espoirs ne sont pas perdus mais il faudra sortir le bleu de chauffe pour espérer chasser cette cinquième place.

Un leader talonné de près

Si lors des éditions précédentes, le leader du Pro D2 se détachait du reste pour terminer la saison dans un fauteuil, ce n’est désormais plus le cas. Non plus question de laisser filer l’échappée, pour tenter, dans les derniers instants de la rattraper. Cette année, le Pro D2 est un peloton et pour l’instant, c’est l’US Oyonnax qui dicte le rythme, mais pour combien de temps ? Cinq points séparent le premier du dernier qualifiable et les choses pourraient encore changer. Notamment parce que Montauban semble donner des signes de fatigue (2 victoires sur les 5 derniers matchs), mais aussi parce que les équipes susceptibles d’entrer dans ce top 5 ne relâchent pas la pression. S’il est impossible de déterminer qui finira en tête de l’étape, Agen, Colomiers et Oyonnax devraient (sauf accident) participer aux barrages.

Une lutte acharnée en bas de tableau

Avec ses 45 points, Béziers devrait à priori échapper aux frayeurs de fin de saison concernant une éventuellement descente en Fédérale 1 mais attention. Pour cela, il faudra que les Héraultais poursuivent le rythme entrepris lors de ces derniers matchs. Et oui car derrière, Albi et Vannes n’ont pas dit leur dernier mot. On croyait les Tarnais condamnés et pourtant... (52-7), c’est le score qu’ils ont infligé à Dax lors de la 21e journée pour revenir à trois longueurs de Vannes au classement. À croire que l’étiquette de bons derniers avec Bourgoin n’a pas plu aux jaune et noir, qui attendent Perpignan de pied ferme au Stadium Municipal à l'occasion de la 23e journée. De leur côté les Vannetais jouent sans complexe. La preuve, après une victoire dans le match de la peur face à Albi justement, les Bretons se sont offert le scalp du leader à la Rabine, avant de s’incliner d’une courte tête à Perpignan, mais en ramenant tout de même un précieux point de bonus défensif. La lutte pour le maintien se jouera donc entre Albi et Vannes, en admettant qu’aucune autre équipe ne vienne se mêler à la bagarre... et bien malin celui qui pourra prédire l’issue de ce championnat.

Par Tom Monaci

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