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Battye: « C’était le moment ou jamais »

Par midi olympique
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    Battye: « C’était le moment ou jamais »
Publié le Mis à jour
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Le capitaine biterrois, Phoenix Battye, en fin de contrat à l’ASBH, s’est engagé hier pour deux saisons avec Oyonnax. Un temps proche de signer au Racing Metro 92, l’Australien a finalement opté pour le club de l’Ain, dans l’espoir de découvrir le Top 14 l’an prochain. Le joueur formé à la Western Force quittera donc Béziers en juin, après trois années de fidélité.

Pourquoi avez-vous décidé de quitter Béziers la saison prochaine pour rejoindre Oyonnax ?

En fait, j’ai pris ma décision en septembre dernier et à l’époque, j’avais trouvé un accord avec le Racing Metro. Malheureusement, avec l’évolution de la règle concernant les Non Jiff, je n’ai pas eu par la suite le droit de signer là-bas, car le club avait déjà trop d’étrangers sous contrats. Mon objectif principal est de jouer en Top14. Je me pense capable de relever ce défi et je veux le prouver. Et comme Béziers n’est pas en position de monter cette saison, j’ai dû rechercher une autre destination… J’ai 27 ans et je sens que c’est le bon moment. Car par la suite, il sera encore plus difficile de monter avec le match de barrage. J’ai joué en Super rugby et je veux découvrir le plus haut niveau en France. Mais comme en Afrique-du-Sud, je rencontre encore des problèmes avec la “politique” dans mon sport.  

 

C’est-à-dire ?

Vous avez des stars dans votre championnat comme mes compatriotes Matt Giteau et Ashley-Cooper et vous voulez les perdre à cause de vos nouvelles règles ? C’est absurde pour moi. Ce système est contradictoire… Les Blacks parviennent à sélectionner trente meilleurs joueurs dans cinq provinces professionnelles. Vous, vous n’y arrivez pas au sein de trente formations pros! Et à la place, les doigts sont toujours pointés sur les étrangers. Je ne comprends pas. Mais c’est à moi de m’adapter à ce système pour y trouver ma place.

 

Vous devrez donc attendre la fin du championnat pour savoir si votre rêve de Top14 va se réaliser avec Oyonnax…

En effet, je vais devoir encore patienter un peu (sourire, NDLR)… Mais je suis confiant, car Oyonnax est une équipe de grande qualité qui occupe toujours les hauteurs du classement et un club familial que je suis heureux de rejoindre. Et si jamais ils ne parviennent pas à décrocher la montée cette année, on le fera l'an prochain car "Oyo" monte un très beau projet. 

 

Votre départ annoncé, avez-vous désormais encore plus l’envie de finir en beauté avec Béziers ?

Non, ça ne change rien pour moi, car je me suis toujours donné à 100% pour ce club et je vais continuer à le faire. Béziers, c’est ma maison, mon vrai club. Aujourd’hui, je me sens vraiment comme un Biterrois. J’espère que le public et mes coéquipiers respecteront ma décision. Car moi, je compte bien me sacrifier jusqu’au bout pour l’ASBH et apporter le maximum, sur et en dehors du terrain. Le club m’a adopté et la France aussi. A mon arrivée, je ne parlais pas français et je ne connaissais pas votre culture. Et je vis une aventure merveilleuse. Ici, je n’ai que ma femme. Ma famille est restée au pays, et ici, ma famille c’est le club, le rugby, les supporters et les dirigeants. J’ai dû prendre une décision très difficile, mais encore une fois, c’était le moment selon moi. Mais je garderai toujours l’ASBH dans mon cœur et resterai son premier supporter à l'avenir. mais pour l'instant, il me reste une saison à terminer et un match difficile à gagner contre Dax. Je suis   à 100% concentré sur le présent.                

Propos recueillis par Julien LOUIS

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