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Boudjellal et Salagoïty évincés

Par Pierre-Laurent Gou
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    Boudjellal et Salagoïty évincés
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Les deux présidents de Toulon et de Bayonne ne sont pas conviés à une réunion des présidents du Top 14, qui doit se tenir ce mardi à Orly. Du coup, la Ligue apparaît divisée au moment d’entamer les discussions avec la FFR.

Ce mardi à Orly, si le mouvement social des contrôleurs du ciel le permet, l’ensemble des présidents de Top 14 se retrouvera à une réunion pour évoquer « toutes les questions d’actualité ». Tous ? En fait non. Le président de Toulon Mourad Boudjellal a reçu un mail et un coup de fil téléphonique du président Paul Goze lui indiquant qu’elle était reportée. Celui de Bayonne, Francis Salagoïty, n’a reçu que le mail daté du 27 avril annonçant le report de la réunion plénière des présidents de Top 14 et de Pro D2. La raison de leur absence : ce sont les deux derniers patrons du Top 14 à ne pas avoir stipulé formellement que le président de la LNR, Paul Goze, était la personne idoine pour négocier avec la FFR. Les présidents du RCT et de Bayonne devraient donc être exclus des discussions. Mourad Boudjellal paierait sa connivence de pensées avec Bernard Laporte. « Je ne suis au courant de rien. J’ai simplement reçu un mail le 27 février dernier m’informant que la réunion des présidents de Top 14 et Pro D2, initialement prévue le 7 mars, était reportée au 11avril (10h-16h à Orly). Seulement, je ne suis pas convié au nouveau rendez-vous. Vous me l’apprenez », nous déclarait-il, ce dimanche, surpris de l’annonce de l’organisation de cette réunion de travail. Pourtant, elle existe bel et bien. Elle nous a été confirmée, ce dimanche, par la LNRet par des présidents invités. Elle se tiendra de 10 heures à midi dans un hôtel proche de l’aérogare d’Orly.

Autres invités de marque, au conclave de mardi : l’ensemble des membres du bureau de la LNR, c’est-à-dire Marcel Martin, René Fontès, Alain Carré, Marc Chérèque, Yann Roubert et Alain Tingaud. Douze présidents sur quatorze plus les membres influents de la Ligue : la volonté d’évincer deux des clubs les plus populaires de France est donc bien réelle. Elle marque, si ce n’est une division, au moins une scission au sein de l’instance dirigeante des clubs professionnels. « Il fallait qu’ils apposent leurs signatures et ils auraient été avec nous », nous glissait un président, ce dimanche.

Le Top 16 revient dans les débats

Les clubs présents veulent établir une ligne directrice commune vis-à-vis de la FFR et sa demande de contrat fédéral. Bernard Laporte a d’ailleurs envoyé un courrier officiel à la LNR pour la presser de débuter les discussions pour l’instauration des contrats fédéraux. « En fait, il s’agit d’une demande de mise à disposition pour six mois », relatait un membre de la LNR, qui a pu lire le dit document. Au sein de la LNR, on étudie le processus. Certains clubs en profitent pour mettre aussi dans la balance un retour au Top 16. Mourad Boudjellal en a informé officiellement la FFR en fin de semaine dernière. Une solution soutenue, selon nos informations, par les clubs de Bayonne, Grenoble, Brive, Lyon qui se débattent en bas de classement mais aussi par Toulon et le Racing 92 parmi les grosses écuries. La FFR n’y serait pas défavorable, tout comme le diffuseur du championnat, Canal +, qui a été affranchi de cette éventualité. « Il sera très difficile de mettre cela en place pour l’an prochain. Nous avons d’autres dossiers prioritaires », nous glissait un président de Top 14, normalement présent ce mardi à Orly.

Un médiateur entre Laporte et Goze ?

Un des derniers sujets à l’ordre du jour portera sur le rétablissement des discussions entre la Fédération et la Ligue : « Nous devons sortir de cette impasse. On ne va pas passer la mandature de Laporte sans lui parler.» Laporte et Goze ne communiquent plus du tout. Pour cela, une idée a germé ces derniers jours : trouver une tierce personne qui peut faire le lien entre les deux hommes forts du rugby français. Une personne neutre, dans l’idéal. Les noms de Max Guazzini mais aussi et surtout de Lucien Simon circulaient dans les coursives de la LNR, sans certitude qu’ils soient adoubés par le président de la FFR. Cette semaine s’annonce décisive pour l’avenir du rugby français. 

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