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Simon hausse le ton

Par Marc Duzan
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Publié le Mis à jour
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Le vice-président de la FFR, chargé des relations entre la FFR et la LNR, a une nouvelle fois affirmé que le président Laporte irait jusqu’au bout de son idée au sujet des contrats fédéraux. Avant de taper du poing sur la table concernant l’affaire Palisson… 

La semaine dernière, le président Laporte évoquait sur le plateau de Stade 2 sa volonté d’étendre la mise à disposition des internationaux. Où en est-on aujourd’hui ?

La réforme que Bernard Laporte veut mettre en place s’oppose aujourd’hui à un refus catégorique. Il veut avancer, prioriser l’équipe de France et financer la formation. A chaque fois, on lui répond pourtant par la négative. Nous nous y attendions pas.

 

Les présidents du rugby pro vous reprochent de pas les avoir consultés…

Il y a eu une, deux puis trois réunions… Chacune d’entre-elles a abouti à une fin de non-recevoir. Mais ce point dur des négociations était prévisible. Quand Bernard Laporte, alors candidat à l’élection fédérale, a été reçu par le président de la Ligue Paul Goze, il lui avait dit : « ne signez pas cette convention avec la fédération, Monsieur Goze. Car si nous étions élus, vous vous jetteriez dans une impasse ». Avoir signé cette convention à deux mois d’une élection, c’est comme si le président de la République changeait la constitution avant de quitter ses fonctions…

 

Les internationaux sont-ils d’accord avec la réforme que souhaite mettre en place Bernard Laporte ?

Bien sur. Les joueurs sont porteurs du projet et il faut que la Ligue l’entende. Nos discussions se sont d’ailleurs toutes réalisées avec le syndicat des joueurs. Tout a été fait dans la plus grande transparence.

 

Sur le plan juridique, la Ligue est une émanation de la fédération. Aurez-vous donc le dernier mot, quelle que soit la tournure prise par les négociations ?

On est serein. Vous savez, Bernard Laporte fait effraction dans un milieu réactionnaire. Mais c’est un président de réforme et il ira au bout de ses idées. Alors je le répète : on est serein.

 

Le Toulonnais Mourad Boudjellal parle des contrats fédéraux comme d’une « rustine », le Clermontois Jean-Marc Lhermet pense quant à lui que c’est un pansement sur une jambe de bois… Comment vous défendez-vous ?

Tous les grands pays du rugby ont fait leur révolution. Verdict ? Ils nous passent aujourd’hui tous devant. La France ira donc un jour vers ce système. Je ne sais pas quand. Mais ça se fera.

 

L’Angleterre n’est pas sur le modèle des contrats fédéraux…

Non, certes. Mais elle a le pouvoir et passe dans les clubs en disant : « lui, il joue, lui ne joue pas ! » Les dirigeants de la fédé anglaise ont passé un gentleman agreement avec les clubs et s’appuient d’une bourse de 25 millions d’euros pour les dédommager. Avec notre modèle, les clubs du Top 14 seraient gagnants : « on vous prend le joueur, on vous le paye et on vous offre même la possibilité de recruter un joueur supplémentaire ! » C’est souple, flexible. C’est du « win-win » !

 

Comment s’articule le modèle, dans les faits ?

Il y a un contrat et deux employeurs. Le club paye le salaire, on indemnise le club et versons aussi une prime au joueur international. Pour lui, l’opératon est donc blanche. Franchement, on ne demande pas l’abolition des privilèges. C’est juste du bon sens. Nous espérons que l’intelligence va triompher.

 

Il est, au sujet des contrats fédéraux, un souci de perception. On les a longtemps considérés comme calqués sur le cas Vakatawa, salarié à temps plein de la FFR et vivant au CNR de Marcoussis…

Comprenez bien que Virimi Vakatawa est une comète dans le rugby français ! Il n’y en a qu’un ! Les joueurs épousant notre modèle ne passeront pas six mois à Marcoussis, qu’on soit bien clair ! Ils seront au CNR seulement sur les périodes où on a besoin d’eux.

 

Changeons de sujet. Où en sont vos réformes au sujet du monde amateur ?

Nous venons d’achever une grande consultation des clubs amateurs. A terme, nous voulons qu’ils décident de leur avenir et de leur mode de fonctionnement. La régulation du nombre d’étrangers dans les championnats fédéraux est aussi un sujet d’importance. Il y a aujourd’hui 40 % de joueurs étrangers dans le monde amateur. C’est problématique parce que c’est aussi là que nos jeunes joueurs sélectionnables pourraient grandir et développer leur talent. Et s’il faut aller à Bruxelles pour nous défendre sur le sujet de la libre circulation des travailleurs, on le fera. Ce ne sont pas aux juristes de faire de la politique.

 

Vous vouliez aborder un dernier sujet. Quel est-il ?

Le cas Palisson nous pose problème. Nous allons interroger la ligue car ce joueur n’aurait jamais du retourner sur le terrain après avoir subi un tel choc (une percussion du Rochelais Levani Botia l’ayant laissé groggy quelques instants, N.D.L.R.). Il faut dégager des responsabilités sur ce cas précis. Nous diligenterons peut-être une enquête car ce dossier est scandaleux. La santé des licenciés incombe à la fédération. C’est même une priorité absolue.  ​

 

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