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Retours aux sources

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Sur la pente ascendante depuis trois saisons, l’équipe de Saint-Léger-des-Vignes bénéficie du retour des frères Savre, Thomas et Pierre, qui ont longtemps joué en Fédérale et viennent terminer leur carrière dans leur club formateur.

Hier, face à Sens, Saint-Léger-des-Vignes avait l’opportunité d’assurer mathématiquement son accession en Promotion Honneur. Après deux montées et deux boucliers de Bourgogne, décrochés en Troisième Série (2015), et Deuxième Série (2016), ils veulent réaliser la passe de trois. Ce serait une belle récompense pour les frères Savre, l’arrière, Thomas (37 ans), et l’ouvreur, Pierre (bientôt 32 ans). Figures bien connues en Bourgogne, passés tous les deux par Dijon, Nevers, et Chalon-sur-Saône, pour Thomas ; vainqueurs de la Coupe de la Fédération, en 2004 et 2005, pour l’aîné, en 2011, pour le cadet, les deux frangins sont revenus faire les beaux jours de leur club formateur.

Suivant les traces de leur père, Pascal, ancien ouvreur du club et de leur grand-père, Marius, un des premiers dirigeants, ils ont chaussé très tôt leurs premiers crampons, à l’âge de cinq ans. Et ils ont décidé de terminer leur carrière à Saint-Léger. Thomas est le premier à être revenu, il y a trois ans. « Je devais arrêter le rugby, explique-t-il. Le président, Pascal Kuhar, qui a joué avec mon père, m’a contacté pour venir jouer. Il ne restait que quatorze joueurs ! On s’est mobilisé. J’ai appelé mon cousin, deux ou trois copains. Quand je suis arrivé, on n’avait pas l’ambition de remonter, juste de sauver le club. Aujourd’hui, outre les accessions, il faut aussi rappeler que l’école de rugby est labellisée et compte quatre-vingt gamins. »

Sélectionné à cinq reprises en équipe de France amateur, l’arrière insiste sur la nécessité de transmettre. « Je n’aurais rien fait  si le club de Saint-Léger n’avait pas existé… » À la fin de la saison, il tirera sûrement sa révérence. Sa troisième intention de mettre un terme à sa carrière devrait être la bonne. Il avait renoncé une deuxième fois à raccrocher les crampons, au printemps 2016, quand son frère, Pierre, a annoncé son retour.

 

L’appel du pays

Après avoir évolué cinq saisons ensemble, à Dijon et Nevers, ils s’offrent un dernier tour de piste en commun. « Le fait qu’il joue a été un argument déterminant, reconnaît Pierre. Je ne serais peut-être pas revenu tout de suite. Je me sentais très bien à Tyrosse. Le club m’avait proposé un cadre de vie de carte postale. C’était encore mieux ! J’ai laissé beaucoup d’amis derrière moi. »

Mais, comme Thomas, qui n’a jamais souhaité s’éloigner, l’appel du pays a été le plus fort. « J’ai été bercé dans les années 90, rappelle l’ouvreur. À l’époque, le club était en Troisième Division. Je retrouve ce dynamisme. Chaque jour, il y a une idée nouvelle. Le potentiel est là. Certains joueurs sont passés par Nevers, d’autres ont connu les années galère. Saint-Léger-des-Vignes n’est pas l’équipe des frères Savre ! »

D’ailleurs, Pierre, n’évolue plus beaucoup à l’ouverture, mais est aligné comme premier centre, et laisse le poste à Quentin Kuhar (24 ans), ainsi que la charge du tir aux buts. « Je ne suis pas l’avenir du club, tranche Pierre. J’espère lui transmettre ce que j’ai pu apprendre. Mais la plupart du temps, il se débrouille très bien sans moi ! »

 

par Sébastien Fiatte

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