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Djibril Camara : « C’est comme si on m’avait dit que ma mère était décédée »

Par midi olympique
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    Djibril Camara : « C’est comme si on m’avait dit que ma mère était décédée »
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Présent cette semaine avec le XV de France pour préparer le match face au Pays de Galles, l'arrière Djibril Camara s'est exprimé ce mardi sur la situation qui anime son club, le Stade français.

En début de semaine, l’annonce de la fusion entre le Racing et votre club du Stade Français a surpris tout le monde. Vous gêne t-elle dans votre préparation ?

Non. Quand vous avez des problèmes personnels à la maison, une fois que vous arrivez sur votre lieu de travail, vous oubliez tout. C’est exactement la même chose ici. Il y a des problèmes à l’extérieur. Mais quand on arrive sur le terrain, on fait notre travail avec nos coéquipiers. Il n’y a pas de difficulté à travailler.

 

Mais vous avez tout de même demandé à vous rendre à la réunion des « Trois Obus » avec Jonathan Danty. On vous sent concerné…

Je n’ai pas demandé à m’y rendre. On m’a appelé. Ils ont accepté. Je suis suis parti. Si on ne m’avait pas appelé, je n’y serai pas allé.

 

Vous n’avez pas peur d’être sanctionné ?

Si je dois l’être… Je ne sais pas si Guy était d’accord. Je ne pense pas. On m’ appelé plusieurs fois pour me demander de m’y rendre. C’est le club qui m’a permis d’intégrer l’équipe de France. J’assume d’être allé à cette réunion.

 

Quelle analyse faite vous de cette situation ?

Je sus triste pour le club, pour mes coéquipiers, pour les personnes qui sont dans les bureaux, et pour les supporters, qui ne nous ont jamais lâchés. J’ai même envie de dire que je suis triste pour mon fils, qui ne connaîtra jamais le Stade Français. J’y suis depuis l’âge de mes 13 ans. Je suis triste de savoir que le club n’existera plus. C’est comme si on m’avait annoncé que ma mère était décédée. C’est un grand coup de couteau dans le dos. Je suis déçu. Je n’ai pas envie de dire de connerie, alors je vais arrêter là.

 

Quelle sera votre position pour la suite et la fin de saison ?

Je ne sais pas. Je suis avec l’équipe de France cette semaine. J’ai vu les mecs hier mais on n’a pas forcément discuté de ça. Je ne sais pas.

 

Vous n’avez pas eu Thomas Savare au téléphone ?

Non.

 

 

Auriez-vous envie de jouer pour cette nouvelle entité ?

Je n’ai pas envie de répondre. Je ne suis au courant de rien. Tout ce que je sais, c’est qu’on m’a parlé d’une fusion. Si on m’appelle pour en discuter, on discutera. On verra ce qu’ils proposent, et comment ils géreront les salariés des deux clubs. Mais pour l’instant, personne ne m’a appelé pour me proposer un contrat. Peut-être que je serai ailleurs l’an prochain, peut-être que je serai en fédérale 1… Je ne sais pas.

 

Qu’est-ce qui vous sépare du Racing pour que cela vous déchire autant ?

Vous voyez, c’est un peu comme si vous habitiez dans votre maison, tranquille, avec votre histoire et vos photos de famille. Et puis à côté il y a votre voisin que vous détestez depuis des années. La ville vous dit : à partir d’aujourd’hui, vous allez vivre ensemble. Comment le prendriez-vous ? C’est quand même un peu compliqué à encaisser.

 

Du coup, compte tenu de cette situation, pour vous, les contrats fédéraux, ce serait pas mal, non ?

Je n’y ai pas pensé. Mais peut-être que je vais y penser maintenant, c’est vrai…

 

Par Guillaume Cyprien

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