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Paroles de femme

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Dany Colas, la dirigeante ligérienne vit le rugby avec passion et s’enthousiasme pour la pratique féminine.

Elles sont trois femmes au sein du comité des Pays-de-la-Loire à occuper une fonction présidentielle. Chacune a sa propre histoire, celle de Dany Colas remonte à sa naissance à Bayonne et à la proximité de la maison maternelle du stade de Boucau. Son père n’a jamais joué mais il était fan du BTS, et c’est ainsi, lors d’une réception du club de Trignac que Dany a rencontré son futur époux, un joueur briéron. La suite, heureuse, Dany Colas la raconte : « Je suis partie vivre en Pays-de-la-Loire. J’avais besoin d’une autre famille, je l’ai trouvée dans le rugby. Très vite, je suis devenue présidente du club de Pont Château qui n’a pas survécu aux difficultés. Il y a vingt et un ans, avec mon mari, nous avons créé le RC Grâce-Guenrouët. J’aime le rugby c’est vraiment une passion. » À laquelle Dany Colas consacre un temps fou, de présidente de club à trésorière adjointe du comité en passant par ses missions de déléguée financière. « Les échanges avec les clubs me plaisent énormément », avoue-t-elle. Elle est très sensible à la mission que lui a confiée la nouvelle gouvernance de la FFR en l’intégrant dans la commission « d’organisations fédérales ».

 

Jamais ressenti le machisme

Au féminin, la présidente fonctionne en privilégiant les échanges avec tous les licenciés, à tous les étages du RCGG. « Je ne déroge pas à ce principe, affirme-t-elle. Je veux être au plus près de tous pour conserver un certain état d’esprit, même s’il disparaît un peu ce qui me désole. Nous avons de plus en plus de gens qui nous viennent d’autres disciplines et nous devons le gérer. Il y a dans le rugby un certain respect et la parole d’une fille porte davantage. » Dany Colas nous invite à tordre le cou à une idée reçue : non elle ne rencontre pas plus de difficultés qu’un président homme : « J’ai des portes ouvertes, c’est relativement facile, je n’ai jamais ressenti le machisme. » Le club de Grâce-Guenrouët a eu des filles dans ses effectifs mais il lui a été très difficile de les conserver. La solution passerait par la création d’une section féminine mais se posent crûment les problèmes d’effectif, de financement et de structures matérielles. Dany Colas a elle-même pratiqué le rugby féminin… avec sa fille durant une saison : « J’ai eu au moins ce plaisir, j’ai eu le ressenti du terrain. Le développement du rugby féminin j’adore. Je cautionne. Si je parviens à me libérer un peu plus de la Ligue ma priorité sera les filles. » Du Boucau à Guenrouët la fibre ovale est intacte.

par Gérard Piffeteau

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