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Invincibles ensemble

Par midi olympique
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Lévézou-Ségala a su faire de son isolement une force. Partis de rien, les Aveyronnais sont désormais ancrés en Fédérale 2.

Paradis terrestre pour les amateurs de nature, l’Aveyron, ce joli coin de France aux charmes innombrables peut vite devenir un enfer pour qui veut s’essayer aux choses du rugby. Treize clubs de rugby maillent le territoire aveyronnais qui jouit tout de même d’une superficie de 9000km2. En comparaison, le voisin tarnais voit 41 clubs s’épanouir et cohabiter sur une surface de « seulement » 6000km2. Autant dire que l’Aveyron est un désert rugbystique, une « diagonale du vide » où le football se taille « la part du lion ».Fort de ce constat, il a fallu trouver des solutions pour exister. L’histoire de Levézou-Ségala, c’est un peu la fable de l’union qui fait la force. Puisqu’il est si difficile d’exister seul sur ce territoire si hostile aux choses du rugby, pourquoi ne pas s’unir ? Forts de ce constat, les dirigeants de Luc-Primaube et de Réquista-Cassagnes, deux clubs qui vivotaient jusqu’alors, ont décidé de fusionner et de mutualiser leurs moyens pour exister dignement.

 

Se maintenir sportivement

Depuis le début des années 2000, ce sont donc deux bassins (le Levézou de Réquista et le Ségala de Luc-Primaube) qui se sont réunis pour ne former qu’une seule et même entité. Sous la nouvelle identité Levézou-Ségala aveyron XV, le club englobe un nouveau territoire d’environ 70villages. Et bénéficie de sa puissance économique et démographique. Depuis la refonte, la progression est constante. Il a atteint la Fédérale 2 en 2016 et s’y maintient depuis sans coup férir. Les hommes des présidents Pierre Viala et Francis Bayol viennent encore de sauver leur peau dans la deuxième division amateur. À l’heure où la réforme fédérale leur assure la pérennité au moins une saison encore, ils comptent bien acter leur maintien mathématique et acquérir sur le terrain le droit de rester en Fédérale 2. Pour cela, ils sont à la lutte avec Casteljaloux et devront prendre plus de points qu’eux lors de la dernière journée. L’Aveyronnais est têtu et veut s’en sortir seul, sans avoir à se réfugier derrière l’aide de la FFR ! Avec méthode, après onze ans passés en Fédérale 3, le club façonne son histoire. À l’aube d’une troisième saison en Fédérale 2, pas question pour cette structure familiale de changer de recette. Les dirigeants font confiance à des garçons du cru, qui jouent pour le maillot. Il n’y a pas de recrues venues de loin et l’augmentation de budget se fait toujours, saison après saison, de manière très modeste. Pas de révolution de palais, donc; mais toujours l’envie de bien jouer au rugby. Plus d’une dizaine d’années après le rapprochement, force est de constater qu’il est un réel succès. Le modèle de cette entente est cité en exemple par beaucoup de clubs admiratifs de la qualité des relations qui priment au sein de la structure ainsi que du système d’organisation égalitaire qui ne lèse aucun des « clubs fondateurs ». Dans l’Aveyron du rugby plus que partout ailleurs, l’union fait la force.

par David Bourniquel

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