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Passion Rugby Féminin : Sans le frein

Par midi olympique
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    Passion Rugby Féminin : Sans le frein
Publié le Mis à jour
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Nageant à contre-courant de la tendance, le Passion Rugby Féminin vit le rugby exclusivement au féminin.

Le développement du rugby féminin passe-t-il par son intégration au sein de structures masculines ? Pour le plus grand nombre, la réponse s’impose comme une évidence. Il y aurait bien nécessité à mutualiser les moyens. Mais de-ci de-là, s’est mis en place un autre modèle qui veut tordre le cou aux idées reçues. Au nord de la Gironde, Jean-Louis De Nardo a voulu croire il y a dix ans qu’un club exclusivement féminin était viable. Il ne s’est pas engagé dans ce processus sans arguments : « Autour de la Coupe du Monde 2007 les opérations de promotion ont attiré beaucoup de filles. J’ai alors constaté que la mixité était un frein pour les parents et posait de nombreux problèmes. J’ai voulu que les filles soient seules dans leur club et c’est ainsi que nous avons créé le Passion Rugby Féminin. L’idée c’est de fonctionner comme tout club normal et former pour alimenter nos équipes. Il y a eu le gros boum de la Coupe du Monde féminine 2014 et cela fait vraiment deux ans qu’on explose. » Aujourd’hui, le PRF présente en compétition les M18 à 7 qualifiées pour les finales, une équipe seniors en entente avec Galgon, une formation cadettes (22 joueuses) que Jean-Louis De Nardo considère comme l’équipe fanion du club.

Moins jugées

La passion a aussi gagné les plus jeunes de toutes les catégories, de M6 à M14, intégrées à l’école de rugby du RC cubzaguais. Une attractivité d’autant plus forte que le club se vit au féminin. S’il était nécessaire de se convaincre de cette argumentation, la jeune cadette Tifenn Launay qui avoue une préférence pour des études de droits serait une excellente avocate : « Je ne me vois pas sans rugby, j’aime tout dans ce sport, le contact, le collectif, mais en début d’année il s’est produit quelques tensions avec les garçons du RCC. Aujourd’hui ça va beaucoup mieux. Jusqu’aux moins de 15 ans nous étions avec des garçons mais c’est mieux de partager le rugby entre filles. S’il n’existait pas un club exclusivement féminin on ne pourrait pas aller au-delà des 15 ans. Jouer entre filles c’est une chance, nous sommes moins jugées par les garçons, nous avons plus d’envie, moins la peur de mal faire et les entraînements sont plus construits. » La plaidoirie impressionne. Il faut dire que récemment, Tifenn et deux autres jeunes filles ont participé à un débat à l’occasion de la journée de la femme. Le thème : Pourquoi et comment le rugby ? « On a pu s’exprimer et répondre à de faux a priori. » Le PRF peut compter sur ses ambassadrices.

 

par Gérard Piffeteau

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