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Par Arnaud Beurdeley
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Publié le Mis à jour
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Après la victoire sur le RC Toulon dimanche dernier (17-11), le club parisien, dont l’avenir sportif est quasiment assuré, voit en ce quart de finale de Challenge Cup l’occasion d’égayer sa fin de saison et de montrer son plus beau visage. Pour gagner et séduire…

Toujours en quête d’un repreneur, Thomas Savare a savouré, jusque tard dans la nuit, la victoire de dimanche dernier face à Toulon. En famille, le président parisien a refait le match à la bodega du stade Jean-Bouin, partageant quelques bières avec des supporters parfois bien versatiles, eux qui l’avaient copieusement sifflé quelques heures plus tôt à l’apparition de son visage sur les écrans géants de l’enceinte parisienne. Qu’importe, comme ses joueurs, il était soulagé. L’objectif du maintien quasiment atteint, le Stade français s’est réveillé, lundi matin, empli d’espoirs. D’abord, parce que deux jours avant la rencontre face à Toulon, Sergio Parissse et ses partenaires ont entendu le discours de leur président. Ce dernier leur a confirmé être « raisonnablement optimiste » quant à la pérennité du club, indiquant être à l’écoute d’un projet de reprise « sérieux ». Et quand la voix rauque du deuxième ligne Alexandre Flanquart s’est élevée pour demander une échéance, le patron des Stadistes a affirmé, qu’avant fin avril, la situation serait probablement réglée. Ensuite, parce que le spectre d’une éventuelle relégation quasi-levée, les Stadistes se sont juré de réussir leur fin de saison. « On peut désormais rêver à une belle surprise en Challenge Cup », confirme le troisième ligne aile Sylvain Nicolas. Dans l’intimité du groupe, le directeur sportif Gonzalo Quesada a même fait le parallèle avec la saison du titre de champion de France. « Le contexte est évidemment différent, souligne le technicien argentin. Mais il y a deux ans, à la même époque, nous étions partis en stage à Val d’Isère et nous avions fait n’importe quoi. On avait fait toute sorte d’activité, déconné, picolé. Mais pas de rugby. Un peu comme durant la semaine de la grève où à part un match de foot, on n’a rien fait. Seulement, dans les deux cas, il fallait assumer. En 2015, les joueurs sont allés chercher le Brennus. Là, ils ont battu Toulon pour sauver le club. Et ce groupe-là, je le connais par cœur. En pleine tourmente, il a su prendre ses responsabilités. Et ce n’est peut-être pas fini. »

De l’envie

La comparaison peut apparaître angélique, mais le Stade français n’a rien à perdre dimanche à Cardiff, face aux Ospreys. Au contraire. Les partants (Bonneval, Doumayrou, Slimani, Lakafia…) veulent achever leur aventure parisienne autrement que par une onzième ou une douzième place lors de la dernière journée de Top 14 à Montpellier. Ceux dont l’avenir est incertain rêvent secrètement de convaincre un investisseur potentiel. « D’ailleurs, s’il y en avait un (investisseur) dans les tribunes, je pense franchement qu’on lui a donné envie de venir aider le club », ironisait l’un des Stadistes, dimanche soir à la réception d’après-match. Comme quoi, l’idée est bien présente dans un coin de leur tête. Et puisque parfois, l’histoire se répète, souvenez-vous de la saison 2010-2011. Les ennuis financiers du Stade français avaient été révélés au grand jour au cours du mois d’avril. La menace d’une éventuelle faillite n’avait pas empêché les Parisiens de se hisser jusqu’en finale du Challenge européen. Las, ils s’étaient inclinés (18-19) dans les tout derniers instants de la partie face aux Harlequins (le Stade français a perdu quatre finales européennes : 2001, 2005, 2011, 2013). Et Gonzalo Quesada de conclure avec un sourire timide : « Franchement, si l’équipe est capable de gagner à Cardiff dimanche, ensuite elle donnera tout pour offrir à ce club enfin un titre européen. »

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