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Ça sent le souffre pour les Dragons

Par midi olympique
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    Ça sent le souffre pour les Dragons
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Quatrième défaite consécutive pour Perpignan qui a touché le fond à Brutus samedi face à Wakefield (38-18). Et chute à une inquiétante neuvième place de Super League.

L’important, ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage. Et il fut brutal pour les Dragons catalans (Bosc et Horo blessés lors de cette rencontre) samedi, humiliés dans leur antre par Wakefield (deux défaites, un nul et une victoire à Brutus) : « C’est dur à avaler de prendre quarante points à la maison, alors qu’on s’était dit toute la semaine que les quatre prochains matchs étaient très importants. » Les mots du coach catalan, Laurent Frayssinous, n’ont pas été entendus, voire même pas écoutés par son vestiaire : « Je savais que c’était une équipe de contre et j’aurais donc peut-être dû faire vidéo quatre fois par jour pour dire aux mecs : ne perdez pas le ballon six fois en première mi-temps. Au tenu un, on sait qu’il est essentiel d’avoir un jeu au pied pertinent, car les Jones-Bishop ou les Johnstone sont très dangereux… On avait expliqué tout ça aux joueurs. Mais c’est passé à côté. » Un euphémisme, puisque les deux plus gros dangers adverses ciblés et cités, ont inscrit à eux deux… Cinq essais ! Au total, les Dracs ont encore encaissé sept réalisations, comme le week-end dernier à Castleford ou à Leeds, à la mi-mars. Sur les quatre derniers matchs (quatre défaites), la ligne d’en-but catalane a été franchie à vingt-six reprises. L’opération portes ouvertes a trop duré ! Pourtant, samedi, les locaux ont moins raté de plaquages (24) que leurs adversaires, mais se sont fait transpercer beaucoup plus de fois.

Pâques, la dernière chance

Ainsi, la maladresse technique ne peut plus être la seule cause des faiblesses défensives affichées. L’état d’esprit, défaillant, doit donc être montré du doigt. Certaines individualités semblent même commencer à lâcher le collectif. Laurent Frayssinous ne dément pas : « Depuis quelques semaines, il y a des joueurs performants et d’autres non. Tu peux avoir un joueur qui passe à travers, mais s’il y en a cinq ou six… Il y a un manque de responsabilisation. Ce n’est pas acceptable de voir de la nonchalance chez des mecs en première période. Je suis frustré et en colère de certains comportements. Tu en as qui s’y filent et d’autres non. » Les vérités sont énoncées sans filtre pour piquer dans leur orgueil les individualités concernées. Afin de trouver une solution pour sortir d’une impasse inquiétante : « Il y aura encore une vidéo, une discussion, mais tu as l’impression que tu n’évolues pas et que tu ne comprends pas. À l’heure actuelle, c’est difficile. » L’état d’urgence est décrété. Neuvième de Super League, les Dragons n’ont plus le choix. Soit ils se relèvent rapidement, soit ils seront condamnés à regarder fébrilement vers le bas jusqu’à la fin : « Faut-il s’inquiéter davantage ? On verra dans les trois prochaines semaines car la période de Pacques est la plus importante. C’est à ce moment que tu bascules du bon ou du mauvais côté. On a mal débuté notre série, il nous reste désormais trois matchs pour à un moment donné, rebondir dans la bonne zone », conclut l’entraîneur. Du 7 au 17 avril prochain, Perpignan va disputer trois matchs capitaux (à Leigh, à Huddersfield et contre Salford) en onze jours, qui dessineront son avenir. Une série de succès permettrait aux Catalans de redevenir ambitieux. À l’inverse, d’autres déconvenues pourraient faire exploser le vestiaire et être fatales à certains, joueurs et staff compris. L’important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage.

 

par Julien Louis 

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