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Urios : « Cela nécessite des animations spécifiques »

Par Simon Valzer
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    Urios : « Cela nécessite des animations spécifiques »
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Le manager du Castres olympique revient sur le jeu proné par certaines équipes d'aller vite sur les extérieurs. 

Quels avantages voyez-vous à écarter rapidement le ballon vers les extérieurs même face à une défense placée, comme le font les Montpelliérains ?

À chaque fois que nous avons affronté les Montpelliérains, nous avons effectivement constaté cette volonté de porter très rapidement le ballon sur les extérieurs, même si la défense était placée. L’avantage, c’est que cette tactique permet d’éviter la concentration de joueurs qui se trouve des quinze mètres aux quinze mètres, pour porter le jeu dans des zones où la concentration de joueurs est moindre. Cela se comprend, car il est vrai que défier au centre du terrain peut parfois ressembler à taper dans un mur. L’idée est donc d’accepter de concéder un peu de terrain, car la défense monte pendant que le ballon circule, afin de se donner un peu d’espace et de solliciter les ailiers.

 

Et donc de provoquer les duels de ces derniers ?

Oui, avec des joueurs comme Nemani Nadolo ou Timoci Nagusa dans leur effectif, les Montpelliérains ont tout intérêt à les utiliser au maximum. Nous avions d’ailleurs observé qu’à chaque fois  qu’ils arrivent dans le couloir des quinze mètres, les Héraultais ont tendance à renverser le jeu et se servent d’eux. Après, c’est aussi une tactique que l’on peut utiliser en fonction du profil de la défense. J’ai regardé ce match opposant Brive à Montpellier. Ce jour-là, et malgré leur densité physique, les Montpelliérains ne sont pas parvenus à trouver l’avancée au centre du terrain. Alors ils ont choisi, encore une fois, d’écarter très vite le jeu sur les extérieurs. Cela a bien failli leur jouer des tours d’ailleurs, car Steyn a été intercepté à deux reprises.

 

Trouvez-vous la manœuvre risquée ?

Oui. Trop, même. Pour atteindre l’aile, il faut au moins deux passes. Celles-ci seront forcément longues, réalisées devant une défense qui monte et qui met de la pression… Après, cela peut s’avérer payant… Mais personnellement, je ne suis pas un grand amateur de cette option. Disons que pour la rendre plus sûre, elle nécessite des animations spécifiques…

 

C’est-à-dire ?

Il faut des joueurs placés en leurre dans la ligne d’attaque. Des mecs qui, par leur seule présence, sont susceptibles de bloquer la montée défensive. C’est probablement pour cette raison que Paul Willemse est placé à côté de Bismarck du Plessis, qui est utilisé comme un pivot entre le demi de mêlée et l’ouvreur dans la séquence ci-dessus.

 

Comment dissuader une défense de couper les extérieurs ?

On ne peut pas vraiment l’en empêcher, mais on peut faire des choses pour la dissuader de le faire, en effet. En revenant au cœur, par exemple. Les défenses inversées ne sont pas faciles à mettre en œuvre, et le moindre retard d’un joueur peut ouvrir des espaces. Après être revenue quelque fois au cœur, la défense aura naturellement tendance à vous attendre à cet endroit, et on pourra retenter de déplacer le ballon sur les extérieurs. L’important, c’est d’alterner. Il y a le jeu au pied aussi. En tapant dans le dos défenseurs, ceux-ci seront plus méfiants et éviteront de se ruer sur les attaquants. 

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