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Duel dans le couloir : comment plaquer juste

Par Simon Valzer
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    Duel dans le couloir : comment plaquer juste
Publié le Mis à jour
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Défendre en bout de ligne face à un adversaire lancé à pleine vitesse n’a rien de simple. Mais si l’on respecte un certain nombre de fondamentaux, on peut espérer regagner le ballon. Voici comment.

N’importe quel ailier ou arrière vous le dira : il n’y a guère de moment plus délicat (ou de plus excitant) à gérer que de voir un adversaire débouler à pleine vitesse dans le couloir des cinq mètres. Mieux, ce genre de situation a de plus en plus tendance à se multiplier dans le rugby moderne. Pourquoi ? Parce que quand elles se trouvent dans leurs camps, les équipes ont tendance à délaisser les extérieurs et demandent au défenseur en bout de ligne de monter rapidement pour « fermer » au dernier moment, c’est-à-dire quand le ballon parvient sur la ligne. Résultat, ces fameux duels dans les couloirs s’en trouvent multipliés, et ceux-ci sont toujours plus délicats à négocier pour les défenseurs. Et comme dans le rugby moderne, le moindre plaquage manqué peut rapidement amener à un essai, un rappel des choses à faire ou à ne pas faire s’impose.

La touche, le meilleur allié

En premier lieu, il faut comprendre la situation. Prendre les informations, et les analyser le plus vite possible pour ne pas subir le duel. Aussi, la position sur le terrain est fondamentale. « Il faut ajuster sa position en fonction de la touche qui, comme on le sait, est le meilleur défenseur au monde », sourit l’ailier castrais David Smith. « Quand je défends, j’essaye de voir rapidement où sont mes coéquipiers : sont-ils proches ? Ou loin ? Suis-je seul ? S’ils sont proches, je vais pouvoir me rapprocher de la touche et leur laisser mon intérieur. Si ce n’est pas le cas, je tempère, et je laisse à l’attaquant de la place entre moi et la touche, pour l’inciter à passer. » Les défenseurs veilleront également à ne pas se ruer sur leur proie, car si cette dernière venait à prolonger au pied, le temps nécessaire à s’arrêter puis repartir au sprint donnerait un avantage décisif à l’attaquant.

Placement des épaules et visée au short

Comme dans toute chasse, la phase d’approche est décisive, car elle va déterminer en grande partie l’issue du duel. S’il veut être efficace et diminuer au maximum la probabilité de se faire déborder, un défenseur doit avancer vers le porteur avec les épaules placées à 45° en direction de la touche. Ce placement est fondamental, car il offre la possibilité de défendre soit à l’intérieur, soit à l’extérieur. « Si l’on se trouve de face, on est vulnérable à un crochet, explique David Smith, et si l’on tourne trop les épaules en mettant celles-ci parallèles à la ligne de touche, on délaisse trop l’intérieur. Un crochet intérieur et l’adversaire passe. » Autre obligation : ne pas quitter le bassin de l’adversaire des yeux, histoire de se prémunir des feintes de corps, et autre tour de passe-passe avec le ballon. Si cette approche est réussie, le choix de l’attaquant s’en trouvera compliqué : ne bénéficiant d’aucune meilleure option, il sera bien forcé d’en tenter une. Mais ce temps de latence aura donné au défenseur une précieuse seconde pour s’approcher. C’est là qu’il pourra déclencher son plaquage. Lequel devra être adapté à la situation : visant à simplement faire tomber si l’on est loin de sa ligne d’en-but, ou de bloquer le défenseur en haut si celui-ci s’en approche trop près… Là encore, il faudra faire le bon choix. Et vite.

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