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Willie Du Plessis, l'homme qui tombe à pic

Par midi olympique
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    Willie Du Plessis, l'homme qui tombe à pic
Publié le Mis à jour
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Les Héraultais visent une deuxième victoire bonifiée consécutive face à Bayonne pour se rapprocher de la deuxième place. L’ouvreur défiera, lui, le clubdont il portait les couleurs en début de saison.

« Délicat comme situation ! » Hilare, lorsqu’on lui demande s’il aimerait s’appeler Willie du Plessis dimanche, Benjamin Fall reconnaît la complexité de la tâche qui attend son nouveau coéquipier, joker médical au MHR de Marvin O’Connor (qui risque de ne plus voir l’équipe cette saison même s’il est opérationnel, pour que Du Plessis puisse jouer). Lui (Willie du Plessis), le seul homme du championnat qui a un pied en Pro D2 et l’autre en phases finales du Top14. L’unique à avoir été un des acteurs forts du succès face à Toulouse (12 points marqués) trois jours après son arrivée dans l’Hérault (recruté dans l’urgence pour pallier la blessure de Catrakilis et la suspension de Steyn), et qui aurait pu, dès le lendemain, être responsable de sa défaite (plainte du Stade toulousain liée à sa qualification). Une aventure de deux mois riche en rebondissements dont l’apogée est proche. Dimanche, le Sud-Africain retrouvera, face à lui, ses coéquipiers bayonnais du début de saison, devenus aujourd’hui ses adversaires. Une ambiguïté difficile à gérer sur le plan sentimental ? Pensez-vous ! L’intéressé dégage autant d’émotions qu’un robot : « Je ne pense pas que ce sera le match le plus dur de ma carrière. J’ai déjà changé de club par le passé, et joué contre mon ancien club. Je sais donc comment approcher ces matchs. Je dois simplement me concentrer sur Montpellier, sur comment l’équipe veut jouer. » N’a-t-il pas au moins peur d’être ciblé par les Basques, qui pourraient le considérer comme un « traître » qui a quitté le navire quand il coulait ? « Mon départ de Bayonne avait été validé par le club, car cela le soulageait sur le plan économique. C’est arrivé très vite, donc je n’ai pas eu le temps d’en parler à beaucoup de monde. Mais j’y suis retourné, il y a quelques semaines, tout le monde comprend et il n’y a aucun ressentiment. Après, ça peut arriver d’être ciblé, mais les Bayonnais ne m’en ont pas parlé ! Si je prends quelques tampons, c’est le rugby… » Après avoir esquissé son premier sourire, Willie du Plessis avoue être chanceux de ne pas vivre de l’intérieur la descente de l’Aviron officialisée samedi dernier : « C’est toujours difficile de voir son club relégué, mais pour moi c’est un peu plus facile car je suis ici. J’ai d’autres objectifs sur lesquels je peux porter mon attention : accéder directement aux demi-finales avec le MHR. Mais nous devons rester ancrés dans le présent. Et c’est Bayonne, avec peut-être cinq points à prendre. »

 

Numéro un au poste ?

Des phases finales que le 10 pourrait bien disputer dans la peau d’un titulaire à la place de Demetri Catrakilis. Interrogé sur sa gestion du poste, Jake White a raffûté la question d’un : « Patientez, vous allez voir. » Ce qui est certain en tout cas, c’est que les deux joueurs sont en concurrence directe depuis le repositionnement de Steyn au centre, à la suite de la grave blessure de Dumoulin et au repositionnement de Tomane à l’aile. Mais pourquoi préférer Willie du Plessis à Catrakilis, alors que leur profil est très similaire, que le second cité a besoin de temps de jeu (près de trois mois d’absence) et semble supérieur au pied… Pour battre un record de « Du Plessis » alignés sur une feuille de match ? Non sérieusement, le joker basque a-t-il tant marqué les esprits ? « J’ai été épaté par son adaptation éclair à un poste qui demande beaucoup de maîtrise, note Fulgence Ouedraogo.Dès le deuxième entraînement, il s’est impliqué à fond, a dirigé le jeu et dit les lancements qu’il voulait et s’est fondu dans le collectif. Il distribue bien le jeu, a une belle vision, communique beaucoup sur le pré et a aussi un bon jeu au pied. Willie est complet et nous apporte des solutions à l’ouverture. » Un exécutant plus impliqué stratégiquement que son concurrent (Catrakilis), un atout maître dans les matchs couperets, qui ne sera jamais étincelant, mais ne mettra à l’inverse jamais le « feu » au plan de jeu établi. L’homme recherché par Jake White, de passage au meilleur des moments dans l’Hérault : « Je suis engagé avec Bayonne pour les deux prochaines saisons et j’attends que le club entre en contact avec moi à ce sujet. Et si j’y retourne, j’essaierai d’aider le club, grâce à mon expérience, à remonter en Top14. Mais pour l’instant, j’ai des super moments à vivre ici. » La « folle » histoire de Willie Du Plessis.

 

Par Julien Louis

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