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Florian Grill : « La démocratie n’est pas respectée »

Par midi olympique
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    Florian Grill : « La démocratie n’est pas respectée »
Publié le Mis à jour
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Vice-president francilien chargé des clubs, Florian Grill réagit à la participation de la Fédération à la réunion d’une future liste d’opposition.

En début de semaine, vous avez vivement réagi à la parution d’un courrier envoyé aux clubs franciliens par une liste d’opposition au projet mené par Jean-Louis Boujon. Les correspondants de cette liste ont invité les clubs à une réunion qui a eu lieu samedi à Marcoussis, dans l’optique des élections des futures ligues. Pourquoi avoir réagi aussi vivement ?

Je n’ai absolument rien contre la réunion d’une liste d’opposition. Mais il est écrit que la Fédération y présentera « en personne » les nouvelles ligues et les nouvelles organisations départementales. C’est une confusion totale des genres. La FFR n’a pas à participer et à œuvrer dans le cadre d’une réunion de liste. Si la FFR veut présenter l’organisation des nouvelles ligues, elle doit le faire dans le cadre de ses institutions. Cette présence exerce une pression qui me paraît anormale. Cette initiative ne respecte pas la démocratie.

 

Quelle conclusion tirez-vous de cette participation de la fédération ?

On perçoit nettement la volonté fédérale d’imposer une seule tête dans le rugby français, et une pensée unique. La FRR s’est mise en position de soutenir une candidature. Cela veut dire qu’elle ne veut pas d‘opposition. C’est choquant.

Votre position ne traduit-elle pas une inquiétude de votre part, s’agissant de votre réélection ?

Ce n’est pas une inquiétude. Il y a une vraie gêne provoquée par cet épisode, et plus généralement pas la future organisation des ligues. Le comité directeur de la Fédération avait proposé de rentrer dans le contrôle des élections des ligues. C’est la seule fois où j’ai voté contre une proposition au comité directeur fédéral. On ne peut pas se prêter au jeu de la démocratie fédérale, si la démocratie n’est pas respectée sur le plan local. On ne doit pas confisquer des élections locales pour faire de la politique politicienne. Ce n’est pas admissible.

 

Que pensez-vous de ces futures ligues ?

C’est de la politique. Nous ne sommes pas dans une conception opérationnelle du rugby français. Imaginez qu’avec seulement 4 ligues, on va concentrer 80 % des licenciés de l’Hexagone. La zone Aquitaine contrôlera 800 arbitres. En Ile-de-France, on gère difficilement 300 arbitres… Cette réforme est une politique mise en place pour tuer les oppositions.

 

Que pensez-vous de cette liste d’opposition qui prend corps en Ile-de-France ?

Je ne sais pas exactement qui compte postuler sur cette liste, et qui entend la conduire. Mais je sais que sur le courrier envoyé, figuraient des responsables de clubs qui avaient simplement participé à des réunions d’information, et qui y sont présentés comme des membres associés. J’en connais qui m’ont fait part de leur étonnement. C’est assez trompeur comme présentation. Sur le fond, nous ignorons son programme. La logique aurait été de proposer un projet, et de voir si les gens y adhèrent. Là, on est dans la problématique inverse. On sent bien que le projet, c’est Bernard Laporte. Le reste, on verra après. Il y a une forme d’opportunisme dans cette démarche. L’Ile-de-France est un territoire singulier, qui mérite un projet spécifique. On peut s’étonner tout de même de ne pas avoir vu cette liste se constituer lors des élections régionales. Elle n’avait rien à proposer à ce moment-là ?

 

Le projet Boujon sera-t-il de nouveau sur la ligne de départ lors des élections ?

Bien sûr. On fait le boulot. On a une gouvernance resserrée avec 18 personnes élues et 100 personnes qui œuvrent pour le comité. Il y a énormément de choses qui se passent. On a fait le tour des départements. On a listé 115 questions auxquelles on répondra lors de l’AG du comité. Le rugby à 5, le centre de formation de Brétigny, la réforme jeune, sont de grandes réussites. La réforme de la gouvernance a supprimé le cumul des mandats. On va se représenter avec la même équipe, car cette équipe est bonne. Elle a reçu le soutien de 74,5 % des clubs. Notre nouvelle campagne vis-à-vis d’eux, sera de travailler toujours plus en profondeur le projet qu’ils ont voté, et de leur présenter nos premiers résultats. Et s’il le faut, nous les convierons à une réunion Marcoussis, puisque la fédération met les locaux à disposition.

 

Par Guillaume Cyprien

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