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« Labeye » chez les abeilles…

Par midi olympique
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    « Labeye » chez les abeilles…
Publié le Mis à jour
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Patrice Labeyrie, dit « Labeye », après 13 saisons de joueurs et 18 comme responsable du partenariat de l’US Dax est devenu, depuis septembre 2015, le directeur commercial du Stade Montois Rugby.

Certaines personnes ont un point de vue particulier sur l’éternelle rivalité des deux cités landaises. Patrice Labeyrie fait partie de celle-là. Il a tout connu avec l’équipe fanion de l’US Dax. Membre de la jeune garde de l’US Dax en compagnie des Dourthe, Magne, Giordani, Ibañez et autres Pelous, il va connaitre les demies finales du championnat et la HCup aux côtés des Lescarboura, Lacroix, Roumat et Rodriguez. Il va connaitre, par la suite, le lent déclin du club jusqu’à la descente en ProD2 en 2002. Parallèlement à sa carrière, dans un rugby aux prémices du professionnalisme, il choisit d’intégrer la structure administrative du club en 1997. C’est comme premier ambassadeur du club landais, qu’il prend en charge la prospection pour le partenariat du club. En 2015, l’US Dax étant relégué sportivement en Fédérale 1, il accepte l’opportunité qui s’offre à lui. Prendre le poste de directeur commercial de l’ennemi de toujours, le Stade montois…

Patrice, comment avez-vous vécu ces derbys quand vous étiez joueurs ?

Paradoxalement, au cours de mes 13 années de joueur, je n’ai pas trop eu l’occasion de jouer de derby. J’en ai connus beaucoup dans les catégories de jeunes, mais finalement, dans les années 90, les deux clubs ne se sont pas souvent croisés.

C’est donc plutôt dans vos fonctions administratives, que vous avez eu à préparer ces derbys ?

Effectivement ! Ce match représente toujours une charge de travail plus importante. Il y à beaucoup de sollicitations au niveau du partenariat. Cela reste un évènement à fort engouement populaire. Les entreprises locales cochent souvent à l’avance cette date, afin d’organiser des prestations commerciales. La quinzaine avant le match offre souvent de grosses journées de travail…

Vous êtes depuis septembre 2015 en charge du commercial au Stade Montois. Pour un Dacquois pur jus comme vous, ce transfert n’a-t-il pas été trop difficile ?

Oh que oui ! (rires.) Il est quand même bon de rappeler qu’en juin 2015, l’US Dax est relégué en Fédérale 1. D’un point de vue professionnel, beaucoup de choses étaient remises en question. C’est à ce moment que Jean Robert Cazeau, le président du Stade Montois, m’a contacté. En raison du départ de leur directeur commercial, le poste était vacant. Tout aussi symbolique que pouvait être cette opportunité, cela me permettait de préserver mon environnement familial, tout en continuant une activité dans le rugby professionnel. Même si Dax reste mon club de cœur, je ne pouvais pas refuser cette proposition.

En découvrant les coulisses d’un nouveau club, qu’est-ce qui vous a marqué ?

Même si nous sommes voisins, j’ai découvert un club de A à Z, qui est différent de celui que je laissais. J’y ai trouvé une dynamique de développement supérieure à celle de l’US Dax. Son président est un entrepreneur dans le bâtiment. Il œuvre en bâtisseur autour de son équipe.

Le Stade montois se donne les moyens de ses ambitions ?

En 2008, sous la présidence de Philippe Cazaubon, le club a commencé par créer des loges au sommet de la grande tribune. Par la suite il y a eu des travaux au niveau des vestiaires, du secteur administratif et les autres tribunes.

Au-delà des résultats sportifs, vous avez un outil attractif ?

Effectivement, le sportif est la locomotive. Encore faut-il pouvoir proposer des prestations de qualités qu’attendent des partenaires qui veulent accompagner le club. En ça, on peut dire qu’il est intéressant pour nous, de pouvoir proposer des structures adaptées à cette attente. Au cours de mes années à Dax, même avec une équipe aux très bons résultats, il était difficile d’attirer des partenaires sans des structures commerciales suffisantes.

Avec votre point de vue des deux côtés du département, imaginez-vous un jour l’émergence d’un « superclub » Landais ?

Quand on voit l’économie du Rugby, en toute neutralité, cela va être de plus en plus difficile de pérenniser deux clubs professionnels compétitifs dans les Landes. On peut faire aujourd’hui le constat que le Stade montois s’est donné les moyens de se maintenir dans le haut du tableau. Mais pour combien de temps ? Si à court ou moyen terme, une logique identitaire landaise devait voir le jour, on pourrait se poser la question d’utiliser les structures déjà en place et conformes aux exigences de la Ligue. Si cette logique est la même au Pays basque, il faudrait également s’écarter de la concurrence de la côte basque. Les matchs à Guy-Boniface attirent un public du nord des Landes, du Lot-et-Garonne du Gers et même du Béarn. Stratégiquement, même si cela serait difficile à mettre en œuvre, il ne serait pas incohérent de situer ce pôle identitaire du rugby landais professionnel à Mont-de-Marsan.

 Pour en revenir au match, l’enjeu est important pour les deux clubs ?

C’est surement un des derbys les plus importants pour les deux clubs. Dax, qui fait une belle saison, joue son maintien. Le Stade Montois cherche à consolider sa place de demi-finaliste à domicile. Cela va être un bon match et une belle fête pour tous les amoureux du rugby landais.

par Laurent Travini

 

 

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