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Jeune cadre dynamique

Par Simon Valzer
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Passé par le Stade Toulousain, le deuxième ligne du CO Victor Moreaux nous raconte son expérience en haute-garonne, ainsi que les raisons qui l’ont poussé à quitter la ville rose.

Victor Moreaux fait partie des belles découvertes de la saison castraise. À 23ans et pour sa quatrième année dans le Tarn, le deuxième ligne réalise l’exercice le plus abouti de sa jeune carrière avec 23apparitions (17 en Top 14 et cinq en Champions Cup). Si l’on compare ce bilan provisoire à celui de l’année dernière (quatre apparitions dont trois en Challenge), on peut clairement dire que le gentil géant tarnais a clairement changé de dimension cette saison. Malgré tout, il regarde les choses en face et les dit sans détour : « J’ai bossé, mais je dois reconnaître que j’ai eu de la chance aussi. À un moment, nous avions trois deuxième ligne blessés. Si tout le monde avait été là, je n’aurais peut-être pas eu cette chance. Mais je l’ai saisie, et quand on goûte à l’équipe première, on a envie d’y rester. » Une reconnaissance acquise avec le CO, et non avec son club formateur le Stade toulousain. Pourquoi ? Pour le comprendre, il faut revenir en arrière…

 

Crise de croissance

Né à Moissac, non loin de Montauban le 19 septembre 1993, Victor Moreaux s’est rapidement installé en Ariège où il s’inscrivit dans un club de… football. Problème, le garçon dénote. « À 13 ans, je mesurais déjà 1,96 m. », raconte t-il. Logiquement, il se fait remarquer, et finit par prendre une licence à l’école de Rugby Pays d’Olmes, non loin de Lavelanet. Club, sélections départementales, équipe de France des moins de 17 ans, l’ascension de Moreaux est rapide. « Après, on m’a fait comprendre qu’il fallait que je rejoigne un club de l’Élite si je voulais continuer à être sélectionné. » Direction Toulouse et le pôle de Jolimont, avant d’intégrer le Stade toulousain en cadets A. Dès son arrivée, la réussite est au rendez-vous : « C’était génial. Avec les Baille, Tolofua, Aldegheri, Lacroix, on a fait une saison de folie, que l’on termine invaincus. » Championnat de France, Grand Sud, Gaudermen, tout y passe : « On a tout rasé ! », sourit l’Ariégeois d’adoption.

S’ensuivent les saisons Crabos, puis Espoirs. Sous les ordres d’Hugues Miorin, le jeune Moreaux qui, jusque-là, jouait en troisième ligne monte d’un rang dans le pack et apprend le sale boulot de la cage, et se frotte aux pros : « Tous les mardis, nous avions une opposition contre la première. C’était notre moment, celui où l’on affrontait les stars », se remémore l’intéressé. Le gamin du Rugby Pays d’Olmes se retrouve à jouer contre les grands noms du Top 14, et commence se prendre pour eux : « C’était une période délicate. Je vivais au centre-ville de Toulouse, je venais de toucher mes premiers sous du rugby… J’ai fait des bêtises. À Toulouse, il y avait trop de tentations autour de moi. J’étais bien conscient de partir en vrille. Alors, j’ai décidé de partir avant le terme de ma convention. Castres me suivait depuis longtemps, j’ai dit oui. »

 

« Je me serais brûlé les ailes »

Son arrivée dans le Tarn ne fut pas pavée de gloire : « Pour la première saison, je me suis entraîné avec le groupe pro : à l’issue de la préparation, on a m’a dit que j’étais hors de forme. Ça a été le déclic. De là, j’ai bossé avec José Diaz et Jean-Pierre Sunière, l’entraîneur et le préparateur physique des espoirs. J’ai même doublé les séances avec les pros, pour rattraper le retard. » Et le travail, comme toujours, a fini par payer. Quand il se retourne sur le passé, le jeune colosse ne regrette rien : « Si j’étais resté à Toulouse, je me serais brûlé les ailes. Je ne regrette rien à mon choix. Je suis heureux ici à Castres… et il y a moins de tentations ! Alors je me concentre sur le rugby. » Reste que chaque match contre le Stade toulousain demeure particulier : « J’y ai gardé beaucoup d’amis. Je suis retourné au centre de formation l’année dernière pour revoir Hugues et mes entraîneurs de l’époque. C’est toujours un match important pour moi. » Pourquoi ? « Parce que certains croyaient en moi, mais d’autres moins. Je sais que j’ai fait des erreurs, mais je veux leur montrer ce que je vaux. » À bon entendeur… 

par Simon Valzer

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