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Saint-Gilles, petits mais costauds

Par midi olympique
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    Saint-Gilles, petits mais costauds
Publié le Mis à jour
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Avec un budget minuscule, Saint-Gilles s’est offert le bouclier Promotion Honneur de Provence et la montée en Honneur.

Et de deux ! Samedi 22 avril, Saint-Gilles a décroché le bouclier de champion de Provence Promotion Honneur, un an après avoir remporté celui de Première Série. L’exploit n’est pas mince pour ce village situé aux portes de la Camargue. Entre les deux récompenses, il n’a pas reçu l’appui d’un généreux mécène. Non, son budget est resté inchangé, autour des quarante mille euros, soit beaucoup moins que beaucoup de clubs de la division, et du comité.

Le secret réside plutôt dans l’épanouissement d’une génération née en 1990 et 1991, unie depuis de longues saisons et un état d’esprit qui permet de renverser des montagnes.

« Des cas sociaux, il y a un paquet dans cette équipe, rigole l’entraîneur, Kamel Benouali. J’en ai jamais vu autant au mètre carré… Mais tu peux partir à la guerre avec eux les yeux fermés. C’est incroyable le cœur qu’ils ont ! »

Arrivé comme joueur il y a six ans, le coach a commencé à entraîner avec Laurent Mattera et Fred Denojean, le premier était parti depuis entraîner les cadets Alamercery de Nîmes. Leur travail a permis de donner corps aux ambitions d’un groupe qu’il a fallu souder.

« Il y avait une transition à faire entre les anciens et les jeunes, qui étaient hyper doués mais à qui il a fallu donner le goût de l’entraînement. Ce fut un travail de longue haleine. »

Comme souvent, le groupe a dû surmonter plusieurs épreuves et a appris à la dure comment gagner des titres. En 2014 et 2015, l’équipe domina de la tête et des épaules la phase régulière en Promotion Honneur, avant de chuter en finale. à l’orée de la saison 2015-2016, le club décida de changer de couleurs, les joueurs jugeant que le jaune et bleu leur portaient la poisse… Les deux titres ont donc été conquis en bleu et blanc. Ils ont également été dédiés comme il fallait à « Paco ». Président historique du club depuis 1998, Floréal Guardiola, s’est éteint en 2015 après avoir lutté contre la maladie sans avoir pu voir le club décrocher ce bouclier tant convoité. Les bouts de bois décrochés lui ont été dédiés comme il se devait.

Le week-end prochain, l’équipe va attaquer le championnat de France, une nouvelle compétition qui ne lui a jamais réussi, ne parvenant pas à passer un tour ces trois dernières saisons.

« Après les deux finales perdues, nous n’avions pas réussi à digérer la déception, et l’année dernière, nous avions beaucoup de blessés, explique l’entraîneur. Cette année, j’ai l’impression qu’il y a une prise de conscience. Les joueurs commencent à devenir plus ambitieux. »

Il sera temps ensuite de penser au championnat Honneur, tant espéré et un peu craint. Le budget n’augmentera pas, et le recrutement sera toujours aussi limité. Mais Saint-Gilles pourra toujours compter sur son président et pilier, Romain Tindille (37 ans), son trésorier, Jean-Michel Braconnier, et les quelques bénévoles hyperactifs. « Et il faut surtout remercier les femmes des dirigeants avant qu’elles craquent », sourit le président.

 

Par Sébastien Fiatte

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